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Achoura 2025: date et rôle de la Lune
PAR DIANE LENCRE
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Chaque année, elle revient. Discrète mais puissante. Achoura. Une date qui ne s’attrape pas d’un coup d’œil sur un calendrier classique. Non. Elle glisse entre les jours, portée par la lune. Elle ne fait pas de bruit, mais elle touche quelque chose de profond. De collectif. De viscéral.
Alors en 2025, la question revient : quand tombe Achoura ? Pas juste pour cocher une case. Mais pour préparer les cœurs. Pour se souvenir. Pour jeûner, prier, pleurer peut-être, ou simplement se recueillir.
Mais avant de regarder devant, on jette un œil en arrière. 2023, 2024… chaque Achoura a sa couleur. Sa mémoire. Son poids. Et en creusant un peu, on découvre que ce jour-là n’est jamais vraiment seul. Il est toujours entouré de silences, de récits anciens, de gestes transmis. Entre spiritualité, histoire, justice et sacrifice, Achoura n’est pas qu’une date : c’est une vibration. Une onde qui traverse le temps.

Quand aura lieu Achoura en 2025?
Dates Achoura 2025:
- 6 juillet 2025
Quelle était la date de Achoura en 2024 et 2023?
Dates Achoura 2023 et 2024:
- En 2023, Achoura est tombée un vendredi, le 28 juillet exactement. Mais comme toujours avec les fêtes lunaires, tout commence la veille au coucher du soleil — donc le vrai moment fort, c'était le jeudi soir, ce fameux 27 juillet, quand l’air commence à changer et que les intentions se murmurent doucement.
- Et en 2024 ? C’était le mardi 16 juillet. Mais pareil, les cœurs s’ouvraient déjà dès le lundi 15 au soir. Comme un rendez-vous avec l’invisible, à heure fixe mais toujours un peu flou, comme savent si bien l’être les nuits sacrées.
- Ce n’est jamais juste une date. C’est une vibration dans l’année. Un souffle. Le 10ᵉ jour du mois de Muharram, chaque année différent sur nos calendriers, mais toujours chargé du même poids : celui du souvenir, du jeûne, du recueillement... et parfois, d’une douleur très ancienne qu’on n’oublie jamais vraiment.
C'est quoi Achoura?
Une fête religieuse
- Achoura, également orthographié Ashura, est une fête religieuse et culturelle importante dans l'islam et d'autres traditions.
- C'est le dixième jour du mois de Muharram dans le calendrier islamique, qui diffère du calendrier grégorien que nous utilisons couramment.
- Muharram est le premier mois de l'année islamique, et Achoura est célébré le dixième jour de ce mois.
- L'importance d'Achoura varie selon les différentes branches de l'islam.
Pour les musulmans sunnites
- Achoura est une journée de jeûne et de prière, marquant des événements importants de l'histoire islamique, notamment la libération des Israélites de l'esclavage en Égypte sous la direction de Moïse, la paix soit sur lui.
Pour les musulmans chiites
- C'est un jour de deuil et de commémoration du martyre de l'Imam Hussein, petit-fils du prophète Mahomet, lors de la bataille de Karbala en 680 de l'ère commune.
- Cette bataille est un événement central dans la division entre sunnites et chiites et a une grande importance symbolique pour la communauté chiite.
- Pendant cette période, les fidèles chiites participent à des rassemblements, des cérémonies de deuil, et se rappellent la tragédie de Karbala.
- En dehors de l'islam, Achoura peut également avoir des significations culturelles et historiques dans d'autres régions du monde.
- Par exemple, dans certaines cultures musulmanes et non musulmanes, Achoura peut être l'occasion de pratiquer des actes de charité, de partage de nourriture et de dons aux nécessiteux.
Quand constate t-on le démarrage de Achoura?
L'observation du démarrage d'Achoura dépend du calendrier islamique
- Ce calendrier islamique ( ou hégirien) est un calendrier lunaire basé sur la position de la lune. Par conséquent, la date exacte de Achoura varie d'une année à l'autre dans le calendrier grégorien que nous utilisons couramment.
- Pour déterminer la date d'Achoura, les musulmans observent la lune pour déterminer le début du mois de Muharram, qui est le premier mois du calendrier islamique, et comptent ensuite dix jours jusqu'à Achoura.
Le démarrage d'Achoura est annoncé par l'observation de la lune nouvelle, appelée "hilal".
- Les autorités religieuses ou les comités de surveillance de la lune dans chaque région ou pays musulman sont responsables de l'observation de la lune pour déterminer le début du mois de Muharram.
- Une fois que la lune a été confirmée, les dix jours jusqu'à Achoura sont comptés, et la fête est célébrée le dixième jour.
- En raison de ces différences liées à l'observation de la lune, les dates d'Achoura peuvent varier d'un endroit à l'autre et d'une année à l'autre.
- Il est donc recommandé aux musulmans de se référer aux autorités religieuses locales ou au calendrier islamique pour connaître la date précise d'Achoura chaque année.
Quel lien entre Hajj et Achoura?
Le Hajj et l’Achoura. Deux moments forts de l’année islamique. Mais, quelle est la lien entre ces deux événements ? Ils semblent si différents, mais creusons un peu, vous allez voir, il y a des ponts. On va explorer tout ça ensemble, tranquille, comme si on discutait autour d’un thé. Prêts à en savoir plus ?
Le Hajj : un pèlerinage sacré
D’abord, parlons du Hajj. C’est l’un des cinq piliers de l’islam. Un pèlerinage que chaque musulman, qui en a les moyens, doit accomplir au moins une fois dans sa vie. Ça se passe à La Mecque, et c’est un moment puissant de dévotion. Le Hajj, c’est se reconnecter, physiquement et spirituellement.
Pourquoi le Hajj est-il si important ? Parce qu’il symbolise l'égalité entre tous les croyants. Là-bas, tout le monde est habillé pareil, en blanc. Pas de différence sociale. C’est un moment de pure spiritualité.
Vous connaissez quelqu’un qui a fait le Hajj ?
Achoura : un jour de jeûne et de réflexion
Passons à l’Achoura. C’est un jour spécial dans le calendrier islamique, mais ce n’est pas un pilier comme le Hajj. Ce jour marque plusieurs événements importants dans l’histoire religieuse. Pour les musulmans sunnites, c’est un jour de jeûne pour se souvenir de la libération de Moïse et des Israélites de l’esclavage en Égypte.
Et chez les musulmans chiites, l’Achoura est plus marquée par le martyre de l’Imam Hussein à Kerbala. Deux interprétations, deux façons de vivre cette journée, mais avec toujours une forte dimension spirituelle.
Est-ce que vous jeûnez pour l’Achoura ?
Le lien historique : Moïse, le Prophète
Maintenant, vous allez me dire : où est le lien entre Hajj et Achoura ? Eh bien, tout commence avec les prophètes. Lors de l’Achoura, on se rappelle de la libération de Moïse, qui a guidé son peuple hors de l’esclavage. Moïse, vous savez, celui qui a traversé la mer Rouge.
Et au Hajj, on évoque aussi des figures prophétiques, notamment Abraham et son fils Ismaël. Ces prophètes sont des liens puissants entre les croyants et Dieu. Les deux moments rappellent ces histoires anciennes, des moments où Dieu est intervenu pour sauver ses messagers et leurs peuples.
La spiritualité : un pont entre les deux
Le Hajj et l’Achoura, bien que différents, sont tous deux des moments de dévotion intense. Pendant le Hajj, les pèlerins marchent dans les pas d’Abraham, ils prient, ils se repentent. C’est un moment de pure connexion spirituelle. On se sent tout petit face à l’immensité de la foi.
L’Achoura, bien que moins imposante sur le plan physique, est aussi un temps de réflexion et de prière. Le jeûne, ce n’est pas juste pour se priver. C’est une façon de se purifier. D’oublier un peu ce monde matériel, et de se concentrer sur l’essentiel.
Avez-vous déjà ressenti cette paix en jeûnant ?
Des rites marqués par la mémoire
Ce qui lie vraiment le Hajj et l’Achoura, c’est la mémoire collective. Le Hajj rappelle des événements clés comme le sacrifice d’Abraham, le passage de Hajar entre Safa et Marwa. Ce sont des actes qui ont forgé l’histoire des croyants.
De l’autre côté, l’Achoura commémore la libération de Moïse ou la tragédie de Kerbala. Ces moments sont des repères historiques pour les musulmans, des symboles de foi et de persévérance.
Vous pensez que ces récits vous inspirent dans la vie ?
Le sacrifice : un thème commun
Il y a un autre point commun entre ces deux moments : le sacrifice. Pendant le Hajj, on célèbre le sacrifice d’Abraham, prêt à offrir son fils à Dieu. C’est ce qui a donné naissance à la fête de l’Aïd al-Adha, où un animal est sacrifié en souvenir de cet acte de foi ultime.
L’Achoura évoque aussi le sacrifice, mais cette fois, celui de l’Imam Hussein, qui a donné sa vie pour défendre la justice et la foi. Dans les deux cas, le sacrifice n’est pas seulement un geste physique. C’est un acte de dévotion, un don de soi.
Le sacrifice a-t-il une place dans votre vie spirituelle ?
Un appel à l’unité
Finalement, le Hajj et l’Achoura appellent tous deux à l’unité. Le Hajj, avec des millions de croyants venus du monde entier, est un véritable rassemblement d’âmes. Tous vêtus de blanc, ils tournent autour de la Kaaba, unis dans leur prière.
L’Achoura, bien que vécue différemment selon les branches de l’islam, reste un moment de solidarité. Le jeûne est souvent partagé en famille, et la mémoire du martyre de l’Imam Hussein est un appel à la justice et à l’unité des croyants.
Vous sentez-vous plus proche des autres durant ces moments ?
Des valeurs partagées : la foi et la justice
Au-delà des rites, des prophètes, des histoires anciennes, ce qui unit vraiment le Hajj et l’Achoura, ce sont les valeurs qu’ils véhiculent. Ce sont des moments où l’on se reconnecte à sa foi. Où l’on réfléchit à ce que la justice, la piété et la miséricorde signifient dans nos vies.
Que ce soit en accomplissant les rites du Hajj ou en jeûnant pour l’Achoura, l’idée reste la même : s’élever spirituellement. Prendre du recul sur notre quotidien, et se rappeler ce qui compte vraiment.
L’appel à la repentance et au pardon
Le pardon est aussi au cœur de ces deux événements. Le Hajj est un moment de repentir. C’est l’occasion de demander pardon à Dieu pour nos erreurs, et de repartir avec un cœur pur. Le pèlerinage est souvent vu comme une nouvelle chance.
L’Achoura est également un jour où l’on demande pardon. Que ce soit par le jeûne ou la prière, c’est une occasion de purification, une opportunité de revenir à Dieu avec humilité.
Vous vous sentez plus léger après avoir demandé pardon ?
Achoura : un jour, mille mémoires
C’est un mot qui résonne doucement. Achoura. Ça claque sans violence. Ça chante, même un peu. Et pourtant, derrière cette sonorité calme, il y a un torrent d’histoires, de douleurs, de lumière aussi.
Le 10e jour du mois de Muharram. Un jour particulier. Chargé. Brûlant, parfois. Parce qu’il touche à ce qu’il y a de plus intime : la foi, la mémoire, la loyauté, le sacrifice.
Un même jour, des regards différents
D’un côté, il y a ceux qui jeûnent. Achoura, pour les sunnites, c’est le souvenir de Moïse sauvé des eaux. C’est Pharaon noyé dans son orgueil, et les esclaves enfin libres. Un jeûne de gratitude, en écho à la délivrance. C’est un rappel que même face à un mur d’eau, il y a une issue. Toujours.
De l’autre, il y a les chiites, qui vivent ce jour comme une déchirure. Un cri dans la poussière de Karbala. Là où l’Imam Hussein, petit-fils du Prophète, est tombé. Massacré avec ses compagnons. Pour avoir dit non. Non à l’injustice, non à la corruption du pouvoir.
Deux récits. Deux vibrations. Et pourtant, une même intensité. Car la symbolique de Achoura, quelle que soit l’école, touche à l’essentiel : se tenir debout, croire, résister.
Karbala : une plaie et un flambeau
Ce nom-là, Karbala, il colle à l’âme. Pas besoin d’être croyant pour ressentir quelque chose. C’est l’histoire d’un homme, debout face à une armée. C’est un enfant qui regarde son père partir. Une tente qui brûle. Un ciel sec, sans pardon.
Mais ce n’est pas qu’une tragédie. C’est un acte de courage fou, une fidélité jusqu’au bout du souffle. Hussein savait. Il savait qu’il ne gagnerait pas. Mais il est allé. Parce que parfois, résister, c’est le but lui-même.
Et chaque année, des milliers de voix crient encore son nom. Marchent. Pleurent. Racontent. Parce que la mémoire, ça se passe de logique. Ça vit dans les gestes. Dans les larmes. Dans les silences aussi.
Une symbolique qui dépasse la religion
Ce qui frappe avec Achoura, c’est qu’elle ne reste pas coincée dans les textes. Elle descend dans la rue. Dans les cuisines. Dans les cœurs. C’est un rituel vivant.
Certains distribuent à manger. Préparent un couscous, une soupe, un plat sucré, selon les pays. Un moment de partage. De solidarité. Comme un baume posé sur le temps. Comme un rappel que malgré les blessures, on reste ensemble.
Et puis il y a les cérémonies. Les chants. Les processions. Les foules. Certains se frappent la poitrine. D’autres versent une larme, discrète. Chacun sa manière. Mais au fond, le message est là : ne pas oublier. Rester digne. Rester humain.
La symbolique de Achoura : résister à l’oubli
Parce que oui, la symbolique de Achoura, c’est surtout ça. Une lutte contre l’effacement. Une manière de dire : “on n’efface pas ce qui compte”. Ni les douleurs. Ni les héros. Ni les promesses.
Dans un monde qui va trop vite, qui zappe tout, qui enchaîne les infos comme on avale des chips… Achoura dit stop. Elle prend son temps. Elle creuse. Elle fait mémoire.
C’est pas une commémoration lisse, posée sur une étagère. C’est une mémoire qui bat. Qui saigne parfois. Qui réchauffe, aussi. Parce qu’elle unit.
Et même ceux qui ne la célèbrent pas sentent quelque chose. Comme un souffle. Comme une leçon sans mots. Un genre de vérité nue, simple, forte : l’injustice ne gagne jamais tout à fait.
En résumé : deux chemins vers la spiritualité
Alors, quel est le lien entre le Hajj et l’Achoura ? Ce sont deux moments qui, à leur manière, nous rappellent l’importance de la foi. Deux événements qui nous ancrent dans notre histoire et nous appellent à la justice et au sacrifice.
Que vous soyez en train de marcher autour de la Kaaba ou de jeûner pour l’Achoura, l’important, c’est cette connexion spirituelle. Ce rappel que, malgré les différences, il y a toujours un lien qui unit les croyants : la quête de proximité avec Dieu.
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À propos de l’autrice
Diane Lencre, rédactrice pour Rose La Lune Paris, écrit comme on souffle un vœu à la lune. Guidée par les cycles lunaires et portée par une passion sincère pour le bien-être, elle partage des mots de douceur, d’inspiration et de tendresse pour éclairer les chemins intérieurs.
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