Fête de l'Ascension: quelle signification spirituelle?
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Fête de l'Ascension: quelle signification spirituelle?

PAR DIANE LENCRE

L’Ascension… et si c’était plus qu’un jour férié ?

On ne va pas se mentir. Pour beaucoup, l’Ascension, c’est juste le jeudi parfait pour faire un pont. Une occasion de respirer, d’éteindre les mails, de filer en week-end. Mais derrière ce jour aux airs de pause divine, il y a un sens. Un souffle. Une vibration qui remonte loin. Très loin.

Car oui, on parle ici d’un mystère lumineux. D’un homme, d’un souffle, d’une montée. Une disparition vers le haut, qui, paradoxalement, rapproche de l’intérieur. L’Ascension, ce n’est pas juste une histoire religieuse : c’est une image, une invitation. Et peut-être même un miroir.

Monter sans fuir : le paradoxe de l'Ascension

C’est quoi cette scène biblique ? On imagine un ciel doux, une colline, un groupe un peu paumé, et puis lui. Jésus, après sa résurrection, qui s’élève. Doucement. Sans drame. Comme s’il montait en silence, mais que tout vibrait. Et eux, les disciples, bouche bée, à regarder le vide.

Spirituellement, c’est fort. Monter, c’est souvent fuir. Prendre de la hauteur pour ne plus rien ressentir. Là, c’est tout l’inverse. C’est une montée qui relie au monde. Qui annonce une présence invisible mais constante. Jésus ne part pas vraiment. Il s’efface juste… pour mieux rester. Voilà le cœur du message.

Une disparition qui crée du lien

Ce n’est pas une fin. Ce n’est pas non plus un adieu. C’est un passage. L’Ascension marque ce moment étrange où le divin devient intérieur. Plus besoin de preuves. De corps. De miracles visibles. Ce qui compte, désormais, se joue dans l’invisible. Dans le souffle. Dans la confiance.

Et ça, ça touche même celles et ceux qui ne croient pas en Dieu. Parce qu’on l’a tous vécu, non ? Ce moment où quelqu’un s’éloigne, et pourtant reste là. Dans une parole, une odeur, une sensation. Comme si l’absence devenait présence.

Une fête verticale dans un monde horizontal

On vit dans un monde qui rampe. Qui clique. Qui scrolle. Qui ne regarde plus vers le haut. L’Ascension, elle, nous rappelle une autre direction. Vers le ciel. Vers le haut. Vers autre chose. C’est presque étrange, aujourd’hui, d’oser lever les yeux. D’espérer plus haut que soi.

Mais cette verticalité, elle fait du bien. Elle redonne du souffle. Elle nous sort du sol, sans nous arracher au réel. Et si cette journée était, justement, l’occasion de reprendre de la hauteur ? Pas pour dominer. Pas pour fuir. Mais pour regarder autrement. Avec un pas de recul. Un pas d’âme.

Et si on montait nous aussi ?

C’est tentant, non ? Suivre ce mouvement. Monter, nous aussi. Pas physiquement, bien sûr (à moins d’avoir une fusée sous le bras). Mais intérieurement. Se hisser un peu. Se détacher de ce qui colle. De ce qui pèse. L’Ascension, c’est aussi ça : une libération invisible.

On peut la vivre comme un petit rituel. Fermer les yeux. Respirer. Laisser ce qui tire vers le bas. Imaginer une corde lumineuse, fine, qui monte du cœur jusqu’au ciel. Et s’y accrocher doucement. Sans forcer. Juste en disant : “Je suis là. Et je choisis la lumière.”

L’Ascension, côté traditions : entre cloches et silence

Dans certaines régions, les cloches sonnent plus fort. Dans d’autres, on grimpe des collines au petit matin. Ailleurs, on garde le silence. Ce n’est pas tant le rituel qui compte, mais l’intention. La simplicité. Cette idée qu’on marque un seuil, qu’on change d’altitude.

Certains pays bénissent les herbes. D’autres font voler des cerfs-volants. Comme si tout ce qui s’envole, tout ce qui flotte dans l’air, devenait symbole de l’invisible. C’est beau, non ? De se dire que chaque chose qui quitte la terre raconte un peu cette fête-là.

Un jour pour se souvenir qu’on n’est pas seuls

L’Ascension, c’est un rappel doux. Presque chuchoté. Que quelque chose nous accompagne. Même quand on ne voit rien. Même quand tout paraît vide. Ce n’est pas une promesse en l’air. C’est un engagement silencieux. Un murmure d’amour.

Et dans ce monde qui doute, qui tourne trop vite, ça fait du bien. De sentir qu’il y a encore des jours pour se relier au mystère. À la présence. À ce qui ne s’explique pas.

Comment vivre l’Ascension aujourd’hui ?

Pas besoin d’aller à la messe si ce n’est pas votre truc. Pas besoin non plus d’allumer un cierge (sauf si le cœur en a envie). Il suffit de prendre un temps. Un vrai. Pour soi. Pour souffler. Pour monter un peu à l’intérieur.

Quelques idées :

  • Écrire ce qu’on veut laisser derrière soi.

  • Visualiser une lumière qui monte dans le ciel.

  • Lire un texte qui apaise.

  • Marcher, lentement, sans but.

  • Regarder le ciel sans rien dire.

Parce que c’est ça, l’Ascension : un petit mouvement vers le haut, mais qui change tout.

Ce que cette fête dit de nous

Finalement, ce jour parle de notre humanité. On tombe. On doute. Mais on se relève. On monte. On espère. L’Ascension, ce n’est pas juste une histoire d’il y a 2000 ans. C’est une danse intérieure. Qui recommence chaque fois qu’on décide de ne pas rester à terre.

Et ça, c’est peut-être le plus beau des miracles.

Foire aux questions sur la fête de l’Ascension

Pourquoi l'Ascension tombe-t-elle toujours un jeudi ?

Parce que c’est quarante jours pile après Pâques. Pas un de plus. Pas un de moins. Ce chiffre-là, dans les récits bibliques, revient souvent. Quarante jours dans le désert. Quarante jours de déluge. Quarante jours entre la résurrection et l’Ascension. Ce jeudi marque un tournant. Un souffle qui se lève. Et depuis des siècles, on garde ce même cap : un jeudi pour lever les yeux.

Est-ce que l’Ascension est célébrée dans toutes les confessions chrétiennes ?

Oui, ou presque. Catholiques, orthodoxes, protestants, chacun à sa manière. Chez les orthodoxes, c’est grandiose, liturgique, coloré. Chez les protestants, plus discret, mais tout aussi profond. L’essentiel reste le même : ce moment où l’humanité touche le ciel, par un homme qui monte sans fuir, et qui laisse une promesse au cœur.

Quelle est la différence entre l’Ascension et l’Assomption ?

Ah, le grand classique des confusions ! L’Ascension, c’est Jésus qui monte au ciel, par sa propre divinité. L’Assomption, c’est Marie qui est emportée, portée, assumée. Deux élévations, deux amours, deux messages. Lui quitte la terre pour mieux rester en esprit. Elle est accueillie dans une lumière douce. Deux chemins, un même élan vertical.

Pourquoi l’Ascension est-elle appelée une "fête de la lumière" ?

Parce qu’elle parle d’un rayon qui traverse le visible. Un départ sans adieu. Une montée qui éclaire ce qui reste. L’Ascension, ce n’est pas un halo fluo dans le ciel. C’est une lumière intérieure. Celle qui ne s’éteint jamais. Celle qui murmure : “Je suis encore là, même si tu ne me vois plus.”

Est-ce que l’Ascension marque la fin de quelque chose ?

Au contraire. C’est un début en creux. Un passage qui ouvre. L’histoire ne s’arrête pas. Elle change juste de ton. L’Ascension annonce la Pentecôte, dix jours plus tard. Une fête de souffle. De feu intérieur. Donc non, ce n’est pas une fin. C’est une mue. Un glissement de la chair vers l’esprit.

Y a-t-il des rites à faire le jour de l’Ascension ?

Il n’y a rien d’obligatoire. Mais des gestes symboliques, oui. Monter un escalier en pleine conscience. Lâcher un papier avec ce qu’on veut laisser derrière. Regarder le ciel et murmurer une intention. Se reconnecter à quelque chose de plus grand. Parfois, juste un silence suffit. Un souffle qui monte, et l’âme suit.

Est-ce qu’on peut fêter l’Ascension même si on n’est pas croyant ?

Bien sûr. C’est une métaphore universelle. Monter, s’élever, prendre de la hauteur, tout le monde peut en avoir besoin. Pas besoin de dogme. Ni de prière. Juste d’un instant où l’on choisit de sortir du brouhaha. Pour regarder ailleurs. Pour écouter autrement. Pour se dire : “Je ne suis pas que ce que je vois dans le miroir.”

À propos de l’autrice

Diane Lencre, rédactrice pour Rose La Lune Paris, écrit comme on souffle un vœu à la lune. Guidée par les cycles lunaires et portée par une passion sincère pour le bien-être, elle partage des mots de douceur, d’inspiration et de tendresse pour éclairer les chemins intérieurs.

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