Jeune d'Esther: quelle signification spirituelle?
  1. Accueil
  2. Spiritualité
  3. Jeune d'Esther: quelle signification spirituelle?
>

Jeune d'Esther: quelle signification spirituelle?

PAR DIANE LENCRE

Le Jeûne d’Esther : une journée qui vibre fort

Alors, on est bientôt le 13 mars 2025, et certains vont observer le Jeûne d’Esther. Vous connaissez l’histoire ? C’est pas juste une date religieuse posée sur un calendrier, c’est une journée qui a du souffle, du poids, presque une tension dramatique. C’est un jour où on se souvient d’un moment clé : un peuple entier sur le fil du rasoir, une reine qui joue son va-tout, et un jeûne qui fait basculer l’histoire.

Remontons un peu le temps…

Imaginez la Perse antique, un décor de palais dorés, d’intrigues de cour, de complots tissés dans l’ombre. On est sous le règne d’Assuérus (alias Xerxès Ier, pour les férus d’histoire). Et là, il y a un ministre, Haman, qui déteste les Juifs et qui manigance un plan pas joli joli : les faire exterminer. Rien que ça.

Mais dans l’ombre, une femme veille. Esther, reine d’origine juive, mais dont l’identité a été cachée jusque-là. Elle est en position stratégique… sauf qu’aller parler au roi sans y être invitée, c’est risquer la mort. Le dilemme est monumental : rester silencieuse et laisser son peuple disparaître ou prendre tous les risques pour tenter de l’épargner ?

Et c’est là que tout prend une autre dimension. Avant d’agir, Esther demande à tout son peuple de jeûner trois jours. Pas un caprice, pas un simple rituel. Un appel collectif à la transcendance, à la connexion spirituelle, au surpassement de soi.

Pourquoi on jeûne encore ... aujourd’hui ?

C’est une question qui revient souvent. Pourquoi, des milliers d’années plus tard, on garde ce jeûne ? Parce que ce n’est pas juste un acte du passé. C’est une mémoire vivante, un engagement, un rappel puissant.

  • D’abord, c’est une expérience d’humilité... Se priver de nourriture, c’est ressentir la vulnérabilité, mais aussi l’essence de ce qui nous porte.
  • Ensuite, c’est une prise de conscience : on sort du confort, on ralentit, on réfléchit.
  • Et surtout, c’est un acte de solidarité. On se met dans la peau de ceux qui ont prié, espéré, lutté.

Le Jeûne d’Esther, c’est un peu comme un cri silencieux : “Je suis là, je me souviens, je me connecte”.

Une énergie particulière, un moment fort

Vous l’avez déjà ressenti, ce frisson qu’on a certains jours, où l’air semble chargé d’une force invisible ? Le 13 mars 2025, c’est un de ces jours. Même pour ceux qui ne jeûnent pas, il y a quelque chose qui flotte, une intensité.

Et puis, ce n’est pas un jeûne comme Yom Kippour, long et solennel. Il commence à l’aube et se termine au coucher du soleil. Un jeûne court, mais dense. Un sprint, pas un marathon.

Jeûner, mais pourquoi faire ?

Bon, soyons honnêtes : il y a ceux qui le font par tradition, parce qu’on l’a toujours fait. Et puis, il y a ceux qui y voient une clé spirituelle. Se décharger du superflu, alléger le corps pour écouter l’âme, se concentrer sur autre chose que le matériel.

Et vous savez quoi ? Beaucoup de gens, même en dehors du cadre religieux, découvrent la puissance du jeûne. Parce que ça libère l’esprit, ça change la perception du monde, ça permet de sentir les choses différemment.

Une histoire qui se rejoue en boucle

Le plus fou, c’est que l’histoire d’Esther n’est pas qu’un vieux récit poussiéreux. C’est un archétype, un modèle intemporel. Qui, aujourd’hui, ne se retrouve pas un jour face à une décision impossible ? À devoir choisir entre le confort et le courage, entre le silence et la parole, entre l’oubli et la mémoire ?

Le Jeûne d’Esther, c’est aussi ça. Un rappel qu’il faut parfois oser, même quand on a peur. Un instant suspendu où tout peut basculer.

Alors, que vous jeûniez ou non, le 13 mars 2025, ouvrez l’œil. Peut-être qu’un signe, une intuition, un souffle particulier traversera votre journée. Parce qu’après tout, ce n’est pas juste une date. C’est une vibration.

Taanit Esther : une journée chargée d’histoire et de spiritualité

Une date qui a voyagé dans le temps

Alors, pourquoi on jeûne le 13 Adar alors que les trois jours de jeûne d’Esther étaient en Nissan ? Bonne question... C’est une adaptation historique : impossible de jeûner pendant Pessa’h, une fête de joie et de liberté. Les sages ont donc fixé ce jeûne à la veille de Pourim, un moment plus logique pour rappeler la tension avant la délivrance.

D’ailleurs, ce 13 Adar avait déjà une charge symbolique : c’était le Jour de Nicanor, une date où les Maccabées avaient triomphé d’un général hellène. Mais les traditions évoluent, et le jeûne d’Esther s’est imposé comme un repère spirituel.

Un jeûne pas comme les autres

On parle d’un jeûne mineur. Pas comme Yom Kippour où tout le monde doit s’y plier. Ici, c’est plus souple : les femmes enceintes, les malades, ceux qui ne peuvent pas tenir sont dispensés. Et si le 13 Adar tombe un Shabbat, on décale au jeudi précédent, histoire de respecter les règles.

Certains, dans les siècles passés, jeûnaient encore trois jours, à l’image d’Esther et de son peuple. Aujourd’hui, on se concentre sur ce jeûne unique, du lever du soleil au crépuscule. Un instant pour se recentrer, se souvenir, ressentir la force de ce récit millénaire.

Une dimension mystique

Dans la Kabbale, ce jeûne n’est pas juste un souvenir. Il prépare aussi l’âme. Se priver de nourriture, c’est se rappeler que le corps n’est pas tout, que l’esprit doit dominer. Joseph Caro, une sommité en la matière, disait même que ce jeûne enseignait à boire et à fêter Pourim sans basculer dans l’excès. Un équilibre, en somme.

Et au-delà du passé, le Jeûne d’Esther parle aussi d’avenir... Dans la tradition juive, chaque génération porte en elle la lutte contre ses propres "Haman". Une manière de dire : la délivrance n’est jamais acquise, mais l’histoire prouve qu’elle est possible.

Le 13 mars 2025, une énergie à capter

Alors, que vous jeûniez ou non, sachez que ce 13 mars 2025, quelque chose se joue. C’est un jour où le silence du jeûne raconte encore l’écho d’un peuple uni dans l’épreuve. Une date qui vibre, qui chuchote des choses anciennes et actuelles à la fois.

Ce n’est pas qu’une coutume. C’est une mémoire vivante. Un message. Un instant suspendu où, peut-être, l’univers écoute un peu plus que d’habitude.

À propos de l'auteur

Diane Lencre, rédactrice pour Rose La Lune Paris, est passionnée par le bien-être et guidée par son lien spirituel avec les cycles de la lune. À travers ses articles, elle partage des mots de douceur, d'inspiration, et de bienveillance, pour accompagner chacun vers une vie plus apaisée.

Contactez Diane à : diane@roselalune.com

Retour au blog

Laisser un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être publiés.