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Quels animaux sont associés à l'automne?

PAR DIANE LENCRE

Quand les feuilles craquent sous les bottes…

On y est.
Les jours raccourcissent, le vent joue dans les branches, et l’air… l’air sent la noisette écrasée et la mousse mouillée. L’automne n’arrive jamais seul. Il traîne dans ses pas une ribambelle d’animaux discrets, mystérieux, parfois un peu coquins. On ne les voit pas toujours. Mais ils sont là, planqués derrière les feuillages roux, entre une souche et un champignon.

Tiens, vous entendez ?
C’était un renard. Ou bien un geai. Ou juste une feuille qui tombe ? On ne sait jamais trop, et c’est justement ça, la magie de l’automne.

Alors, qui sont les compagnons de cette saison entre deux mondes ?
Allez, on pousse la porte des bois et on les découvre ensemble.

Le renard roux, roi des clairières

Sa fourrure flamboie comme les érables.
Il trottine le matin, quand la brume colle aux bottes. Il est rusé, oui, c’est son image. Mais il est surtout patient. Il écoute. Il attend. Et hop, il surgit pour attraper une souris imprudente.

Le renard, c’est un peu l’ombre du crépuscule. Il incarne cette ambiance feutrée, presque féline, de l’automne. Le silence avant la pluie. L’agilité sans panique.
Et sa couleur… Ce roux chaud, presque brûlé, qui se confond avec les feuilles mortes. Bluffant.

L’écureuil, petit voleur professionnel

Pas un voleur méchant, non.
Un voleur tout mignon, à la queue en panache et aux mains nerveuses.
Lui, il fait des stocks. Des tonnes. Des cachettes par dizaines. Des noisettes ici, des glands là-bas… et souvent, il oublie où. Résultat : il replante des forêts sans le savoir.

On le surprend parfois, au détour d’un arbre, à moitié en équilibre sur une branche trop fine pour lui. Il nous regarde. Il fronce le museau. Puis il file, comme une flamme rousse dans un éclat de feuilles.

Et ce petit bruit quand il gratte l’écorce ?
C’est presque apaisant.

Le cerf, celui qu’on n’oublie pas

Lui, il n’est pas discret.
Il crie.

Son brame, ça résonne. Fort. Grave. Ça vous traverse les côtes. Ça fait trembler le sol. Le cerf ne chuchote pas. Il annonce. Il prévient. Il appelle. Il défie.

C’est en automne que tout ça se passe. Les duels. Les courses. Les coups de bois. Et ce regard, profond, un peu triste parfois. Un regard d’animal ancien, comme s’il portait la mémoire de la forêt entière.

Il y a quelque chose de solennel dans le cerf. Comme une cérémonie. Un passage. Il est le gardien de la saison.

Le blaireau, voisin discret

Personne ne pense à lui.
Et pourtant… il est là, sous la terre, dans ses galeries complexes. Un architecte du silence. Il ne sort que la nuit, ou presque. Il fouille, renifle, creuse, tout en rondeur.

Son pelage rayé ? On dirait un vieux pull en laine, un peu passé, mais tellement doux. Il vit en clan. Il aime le calme. Il sent l’automne avant tout le monde, et commence à ralentir, doucement, sans bruit.

Et parfois, on trouve ses empreintes dans la boue fraîche, juste au bord du chemin. Des petites traces trapues. Comme un clin d’œil.

Le hérisson, boule de feuilles

On ne le voit pas, on le devine.
Un froissement. Un petit bruit de feuilles. Et une boule piquante qui roule sous un buisson. Le hérisson prépare son hibernation. Il cherche un abri. Un coin sec. Tranquille. Un petit creux où rêver jusqu’au printemps.

On pourrait croire qu’il est fragile. Mais il est tenace. Il survit aux nuits froides, aux routes, aux tondeuses… Ce n’est pas un guerrier, c’est un résistant.

Et ce museau ! Tout humide, tout mobile. Il respire, il renifle, il explore. Toujours.

Les oiseaux de l’automne : qui part, qui reste ?

C’est le grand ballet.
Certains s’envolent, comme les hirondelles, en bandes pressées, vers des cieux plus cléments.
D’autres arrivent, comme les grues cendrées, venues du nord, avec ce cri rauque, presque métallique, qui fend le ciel.

Et puis il y a ceux qui restent :

  • Le geai, bavard impénitent, toujours à l’affût d’un gland.

  • La mésange charbonnière, fidèle, agile, légère comme un soupir.

  • Le rouge-gorge, timide, mais toujours là, avec sa petite poitrine incandescente.

L’automne est sonore.
Pas fort.
Mais riche.
Une cacophonie feutrée, un bruissement permanent, un fond sonore de nature qui s’organise.

Les champignons… et ceux qui les aiment

Oui, bon, ce ne sont pas des animaux.
Mais les champignons attirent tout un monde. Des insectes, des limaces, des rongeurs… On croise parfois une salamandre, noire et jaune, ondulant sous une souche. Ou un crapaud, immobile, royal, posé au cœur d’un cercle de bolets.

Et ce parfum !
Un mélange de terre humide, de feuilles pourries et de forêt ancienne. Ça chatouille les narines, ça vous suit jusqu’à la maison.

Les animaux “qu’on sent” plus qu’on ne voit

Parfois, on devine plus qu’on ne voit.
Une chouette qui hulule au loin.
Un sanglier qu’on entend courir dans les ronces.
Une loutre peut-être, glissant dans un ruisseau.
Ou même… un lynx ? Qui sait. L’automne autorise les légendes.

C’est une saison où tout semble possible. Où la frontière entre le réel et le rêvé devient floue.

Et du côté des insectes ?

Eux aussi préparent l’hiver.
Les araignées tissent plus que jamais. Partout. On se prend leurs toiles en plein visage au lever du jour. C’est agaçant, mais c’est beau, avec la rosée.

Les fourmis disparaissent. Les abeilles ralentissent. Les mouches deviennent rares. Et quand on en croise une, elle est lente, presque ivre.

L’automne, c’est le grand ralentissement. Tout s’endort doucement. Même les plus petits.

Symbolique, légendes, et souvenirs d’enfance

On associe souvent ces animaux à des symboles.
Le cerf, à la noblesse.
Le renard, à l’intelligence rusée.
Le hérisson, à la protection.
Le blaireau, à la sagesse souterraine.

Mais au fond, ce sont aussi des souvenirs.

Qui n’a jamais ramassé un gland en pensant à un écureuil ?
Qui n’a pas frissonné en entendant un cri de cerf au petit matin, dans la brume ?
Qui n’a jamais rêvé d’avoir un hérisson comme copain d’automne ?

L’automne, ce n’est pas juste une saison.
C’est un décor vivant, un théâtre minuscule et foisonnant.
Et les animaux en sont les comédiens silencieux.

On retient quoi, alors ?

Pas de conclusion bien rangée ici.
Juste une envie : lever les yeux. Tendre l’oreille. Se dire que même si on ne les voit pas, les animaux d’automne sont là. Dans un bruissement. Une ombre. Une trace. Un silence un peu plus dense que d’habitude.

Ils nous rappellent que le monde ne s’arrête pas.
Qu’il ralentit, oui. Mais qu’il continue. En sourdine. En secret.
Et qu’on ferait bien, parfois, de faire pareil.

À propos de l’autrice

Diane Lencre, rédactrice pour Rose La Lune Paris, écrit comme on souffle un vœu à la lune. Guidée par les cycles lunaires et portée par une passion sincère pour le bien-être, elle partage des mots de douceur, d’inspiration et de tendresse pour éclairer les chemins intérieurs.

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