Tous les symboles de Marseille
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Tous les symboles de Marseille

PAR DIANE LENCRE

Marseille, ville aux mille symboles (et quelques secrets en plus)

Marseille, ce n’est pas juste une ville. C’est un monde à part. Un accent qui vous serre la main avant même de dire bonjour. Un mistral qui décoiffe les idées reçues. Et surtout, une ribambelle de symboles, petits et grands, qui collent à la peau comme le sel à la mer. Allez, on embarque.

Le Vieux-Port : le cœur qui bat depuis 2 600 ans

On commence par l’évidence. Le Vieux-Port, c’est un peu le nombril de Marseille. Là où tout a commencé. Des barques qui tanguent, des pêcheurs qui gueulent, des touristes qui mitraillent… et des mouettes qui n’en ont rien à faire. Ce n’est pas une carte postale figée. C’est vivant, bruyant, bordélique parfois, mais tellement vrai. Le reflet exact de ce que cette ville est : sans filtre.

C’est aussi là que se trouve la grande roue l’été, les ferries pour les îles, les apéros qui durent, et les coups de klaxon des voitures coincées au feu. Et pourtant, malgré le tumulte, une poésie brutale flotte dans l’air. Un mélange de pastis, d’iode, et de souvenirs.

La Bonne Mère : toujours là, toujours en haut

Si vous levez la tête, elle est là. Toujours. Notre-Dame de la Garde, la “Bonne Mère”. Elle veille sur tout. Sur les Marseillais, sur les bateaux, sur les cœurs un peu cabossés. C’est une silhouette qui rassure. Un repère. Même les plus sceptiques lèvent les yeux en passant devant. Elle est là pour tout le monde. Pas besoin d’avoir la foi, juste un peu de respect.

À l’intérieur, des maquettes de bateaux suspendues au plafond. Des ex-voto émouvants. Des prières muettes. Et ce silence... qui contraste avec le brouhaha de la ville en bas. Là-haut, on entend presque la mer respirer.

Le savon de Marseille : plus qu’un cube, une fierté

Le savon de Marseille, ce n’est pas juste un carré vert qui sent bon le propre. C’est un bout d’histoire. Un symbole d’artisanat, de traditions, de résistance même. Parce qu’il a bien failli disparaître sous les coups des contrefaçons. Et pourtant, il tient bon. Avec sa texture rugueuse, son parfum discret, sa promesse de naturel.

On en trouve dans toutes les maisons. Offert, transmis, rangé au fond d’un placard ou trônant fièrement dans la salle de bain. Et il y a ce truc : quand on le frotte un peu, il vous renvoie direct à l’enfance, aux mains de mamie, à la lessive étendue au soleil. C’est un symbole humble, mais costaud.

L’OM : une religion plus qu’un club

Ici, l’OM, ce n’est pas du football. C’est un souffle. Une montée d’adrénaline collective. Une foi parfois excessive, souvent irrationnelle, mais totalement assumée. Les jours de match, le stade Vélodrome vibre. Et pas qu’un peu. Il explose. Il chante. Il pleure. Il gronde.

Les maillots bleus et blancs, les cris de rage ou de joie, les insultes lancées comme des poèmes nerveux. L’OM, c’est Marseille en concentré. Fière. Instable. Passionnée. Et toujours debout, même quand ça tangue.

La bouillabaisse : un plat ou un manifeste ?

La bouillabaisse, c’est une déclaration. De goût, de terroir, d’exigence. Ce n’est pas juste une soupe de poisson. C’est un rite. On la respecte, on la prépare avec amour. Et surtout, on la sert comme un événement. Deux services, minimum. Les poissons entiers. La rouille. Les croûtons. Et ce bouillon… épais comme un secret de famille.

Ici, on la juge, on la commente, on la compare. Elle est toujours au centre d’une table qui parle fort. Elle rassemble, elle divise parfois, mais elle incarne quelque chose de plus profond : l’attachement au vrai, au bon, au partagé.

Les calanques : des griffures sublimes dans le paysage

Quand on dit Marseille, on pense calanques. Ces criques taillées au couteau dans la roche. Des eaux turquoise à couper le souffle. Et un calme si intense qu’il en devient presque suspect. Entre Sormiou, Morgiou, ou En-Vau, chaque calanque a son charme. Et sa difficulté d’accès. Il faut parfois mériter le silence.

Là-bas, pas de chichi. Pas de parasol chic ni de musique tonitruante. Juste des pierres, de l’eau, des pins. Et cette sensation étrange : celle d’être minuscule dans un décor immense. Les calanques, c’est Marseille en version sauvage. Intouchable. Majestueuse.

Le pastis : l’apéro qui dit “pose-toi”

Impossible de parler symboles sans évoquer le pastis. Jaune. Anisé. Presque sacré. Il ne se boit pas à la va-vite. Il s’infuse dans l’ambiance. Il appelle la terrasse, le soleil, les copains. Et parfois, une partie de pétanque. C’est un rythme à lui seul. Une ponctuation dans la journée.

“Un petit jaune ?” Ce n’est pas une question. C’est un clin d’œil, une invitation à ralentir. À discuter pour de vrai. Même si c’est pour râler.

Les marchés : des scènes vivantes qui s’écrivent à la voix

Les marchés de Marseille, c’est du théâtre. Pas de script, mais des tirades spontanées. “Viens ma chérie, c’est cadeau !” ou “Regarde-moi ces tomates ! Elles chantent !” Les étals débordent. Les vendeurs aussi. On ne vend pas, on charme. On vanne. On raconte des histoires avec les mains.

Entre Noailles, le marché du Prado ou celui de la Plaine, c’est un monde de couleurs, d’odeurs, de voix qui montent et descendent comme une mer un peu nerveuse. C’est ça, Marseille : un joyeux bazar qui a du cœur.

Marseille, c’est aussi...

Des graffiti poétiques sur les murs. Des figures comme IAM ou Zinédine Zidane. Des ruelles qui s’échappent, des escaliers qui ne mènent nulle part. Une lumière unique. Et cet accent, bon sang, cet accent ! Il transforme le plus banal des mots en déclaration d’amour.

Il y a aussi la Méditerranée, bien sûr. Pas comme décor. Comme présence. Toujours là. Parfois douce, parfois furieuse. Mais jamais absente.

Besoin d’un repère ? Regardez autour. À Marseille, tout est symbole. Chaque pierre, chaque cri, chaque plat partagé. Ce n’est pas une ville qu’on visite. C’est une ville qu’on ressent. Et qui, parfois, ne vous quitte plus jamais.

FAQ – Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Marseille (sans oser déranger le voisin)

Quels sont les quartiers emblématiques de Marseille à ne pas rater ?

Impossible de faire l’impasse sur Le Panier, le plus vieux quartier de la ville. C’est un petit labyrinthe coloré, plein de linge aux fenêtres, d’ateliers d’artistes et de chats qui ne bossent pas beaucoup. Il y a aussi Noailles, cœur battant aux parfums d’épices et d’ailleurs, ou la Corniche, ce balcon suspendu au-dessus de la mer qui donne envie d’écrire des chansons. Et puis la Plaine, un peu rebelle, très vivante. Chaque quartier a sa musique, sa langue, sa lumière.

Pourquoi dit-on que Marseille est différente du reste de la France ?

Parce qu’elle ne rentre dans aucune case. Elle a été grecque avant d’être française. Elle a toujours été métissée, remuante, populaire. À Marseille, on parle fort, on vit dehors, on discute avec tout le monde à l’arrêt de bus. Il y a une liberté de ton et de geste qu’on ne trouve pas partout. Et puis, on ne va pas se mentir, l’accent y fait beaucoup. Il dédramatise tout. Même les infos les plus graves ont l’air moins raides.

Quel est le plat typique marseillais, en dehors de la bouillabaisse ?

On vous a vu venir. Oui, la bouillabaisse, c’est la star. Mais il y a des pépites à côté. Le pied-paquet, par exemple. Bon, on vous prévient : c’est pas du tofu. C’est de la panse d’agneau farcie, mijotée longtemps. Très longtemps. C’est rustique, c’est fort, mais c’est une vraie claque. Et puis il y a la panisse, faite avec de la farine de pois chiches. Un délice quand c’est croustillant dehors et fondant dedans. Et les chichis fregis, sucrés, énormes, à manger sur le Vieux-Port les doigts pleins de sucre.

Est-ce qu’on peut vraiment se baigner dans Marseille même ?

Évidemment ! Et pas besoin de faire 30 bornes. Il y a les plages du Prado, parfaites pour les familles et les pique-niques bruyants. Plus calme ? Direction la plage des Catalans ou les petites criques vers Malmousque. Et pour les plus motivés, les rochers de l’Anse de la Fausse Monnaie ou la sublime Anse de Maldormé. Marseille, c’est une ville et une plage en même temps. Un double bonheur.

Quel est le meilleur moment pour visiter Marseille ?

On évite juillet-août si on n’aime pas la foule (et le bitume qui fond). Le printemps est magique : le soleil chauffe juste ce qu’il faut, les calanques sont accessibles, et la ville respire mieux. L’automne aussi, avec ses couchers de soleil orangés et ses marchés pleins de figues. L’hiver ? Plus calme, mais jamais triste. Ici, même en janvier, on trouve des gens en terrasse.

Y a-t-il des traditions locales peu connues ?

Oui ! La Navette de la Chandeleur, petit biscuit en forme de barque, se mange début février mais se vend toute l’année. On dit qu’elle protège les maisons. Il y a aussi la Saint-Eloi, avec des chevaux décorés qui défilent dans certains quartiers, ou encore les joutes nautiques dans les ports voisins. Et puis, à Marseille, chaque famille a sa propre recette de pistou, son apéro favori, son banc préféré sur la Corniche. Les traditions sont aussi personnelles que collectives.

Quel est le symbole le plus aimé des Marseillais ?

Difficile à trancher. Mais la Bonne Mère revient toujours dans les réponses. Elle est plus qu’un symbole religieux. C’est une figure tutélaire. On la salue sans même s’en rendre compte, on la remercie dans le doute. Et puis bien sûr, l’OM. Quand l’OM gagne, c’est tout Marseille qui fait la fête. Quand il perd, c’est presque un deuil. C’est passionnel, comme tout ici.

Marseille est-elle une ville dangereuse ?

La vérité ? Elle a ses problèmes, comme toutes les grandes villes. Mais Marseille ne se résume jamais à ses faits divers. Ce n’est pas une ville qu’on comprend avec des statistiques. C’est une ville qu’on vit. Il y a de la solidarité, une chaleur humaine inégalable, des voisins qui veillent sans faire semblant. En journée, dans les coins animés, on se sent plus entouré qu’en danger. Et avec un peu de bon sens, on passe un séjour inoubliable. Et souvent… on revient.

On croit connaître Marseille en la voyant sur une carte. En vrai, elle se vit à l’oreille, au goût, au toucher. Elle ne se laisse jamais attraper d’un coup. Elle glisse, elle éclate, elle surprend. Et parfois, elle s’incruste. Dans les souvenirs, dans les odeurs, dans les mots qu’on ramène avec soi sans s’en rendre compte.

Et puis, il y a ces moments étranges. Ces nuits où l’on rêve de Marseille, même sans l’avoir vue. Comme si la ville vous appelait, à sa façon. Si cela vous est déjà arrivé, ce n’est peut-être pas un hasard… On en parle ici, avec tendresse et intuition : Rêver de Marseille : quelle signification ?.

Parce que Marseille, même en rêve, ne fait jamais les choses à moitié.

À propos de l’autrice

Diane Lencre, rédactrice pour Rose La Lune Paris, écrit comme on souffle un vœu à la lune. Guidée par les cycles lunaires et portée par une passion sincère pour le bien-être, elle partage des mots de douceur, d’inspiration et de tendresse pour éclairer les chemins intérieurs.

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Diane les lit tous… et prend toujours le temps d’y répondre.

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