Appelée “prostatectomie” dans le jargon médical, l'ablation de la prostate est une intervention chirurgicale souvent pratiquée pour traiter efficacement le cancer de la prostate. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : le taux de survie 10 ans après la chirurgie est de l'ordre de 90% si on compile différentes études. Toutefois, il ne faut pas mettre de côté certains effets secondaires qui s'expliquent par le fait que la prostate joue un rôle important dans le corps. Voici les trois principaux accompagnés de solutions médicales pour les traiter.
L'incontinence urinaire
L'incontinence urinaire, qui se traduit par des fuites involontaires d'urine, est l'un des effets secondaires les plus courants après une prostatectomie. Elle intervient surtout lors des efforts physiques (sport, toux…) et est assez difficile à vivre au quotidien. Bien que cet effet secondaire disparaisse après six mois chez près de 90% des hommes, il arrive malheureusement chez certains que cela perdure dans le temps.
Il existe heureusement plusieurs traitements pour faire baisser la fréquence de l'incontinence urinaire après une ablation de la prostate chez l'homme. Le premier consiste à effectuer des exercices de rééducation du plancher pelvien avec l'aide d'un kinésithérapeute. Des médicaments peuvent également être prescrits en complément pour obtenir de meilleurs résultats.
Si ces deux approches ne fonctionnent pas, une intervention chirurgicale peut être pratiquée. Nous pensons notamment à la pose d'un sphincter urinaire artificiel (AMS 800) qui donne d'excellents résultats sur le long terme.
La dysfonction érectile
Lors de l'ablation de la prostate, il arrive dans certains cas que les nerfs responsables de l'érection soient en partie endommagés. Le patient constate alors qu'il a des difficultés à maintenir une érection satisfaisante. Il faut savoir que même lorsque le chirurgien fait le nécessaire pour préserver les nerfs, une baisse de la rigidité de l'érection peut aussi survenir.
Là encore, il existe des solutions pour régler le problème de la dysfonction érectile. En première intention, on va en général vous prescrire des médicaments oraux, à l'instar des inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (Viagra entre autres). On trouve aussi d'autres méthodes plus radicales comme la pose d'une prothèse pénienne semi-rigide ou gonflable. Bien que cela puisse paraître intimidant au début, on s'y fait assez vite et le taux de complication est très faible (moins de 3% des cas).
Les troubles de la fertilité
Si vous êtes encore jeune (moins de 50 ans), il est probable que vous souhaitiez avoir des enfants. Comme la prostate participe à la production du liquide séminal avec les vésicules séminales, il n'est plus possible d'éjaculer après une prostatectomie. C'est malheureusement irréversible et il n'existe pas de moyen à ce jour pour revenir en arrière.
Par contre, il est possible de prendre les devants avant le jour de l'opération chirurgicale. Il s'agit d'effectuer une conservation de sperme et de garder ainsi des chances de procréer en choisissant un parcours de PMA. Bien sûr, l'absence d'éjaculation peut aussi avoir des impacts psychologiques. Nous ne pouvons donc que vous conseiller de consulter un sexologue qui vous donnera toutes les clés pour avoir une sexualité épanouie via d'autres approches éprouvées. Car oui, il n'y a pas que l'éjaculation dans la vie !
À propos de l’autrice
Diane Lencre, rédactrice pour Rose La Lune Paris, écrit comme on souffle un vœu à la lune. Guidée par les cycles lunaires et portée par une passion sincère pour le bien-être, elle partage des mots de douceur, d’inspiration et de tendresse pour éclairer les chemins intérieurs.
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