Enlever le mauvais oeil avec de l'huile d'olive ciseaux
  1. Accueil
  2. Spiritualité
  3. Enlever le mauvais oeil avec de l'huile d'olive ciseaux
>

Enlever le mauvais oeil avec de l'huile d'olive ciseaux

PAR DIANE LENCRE

Enlever le mauvais œil avec de l’huile d’olive et des ciseaux : un rituel ancien qui intrigue

Certains jurent que c’est efficace. D’autres haussent les épaules. Pourtant, depuis des siècles, l’huile d’olive et les ciseaux se glissent discrètement dans des gestes mystérieux pour éloigner le mauvais œil. Ce n’est pas une mode TikTok. C’est une pratique qui traverse les époques et les frontières. Et si on ouvrait la porte sur ce mélange de croyance et de symbolisme ?

Le mauvais œil, cette ombre invisible

On en parle comme d’un souffle glacé dans le dos. Le mauvais œil, dans les traditions méditerranéennes et orientales, c’est une énergie négative transmise par un regard. Pas besoin de mots. Parfois même, ce n’est pas volontaire. Une personne envieuse, un compliment sans protection, et voilà… on se sent vidé, fatigué, nerveux. Vous avez déjà eu cette sensation bizarre après une rencontre ? Comme si un poids invisible s’installait sur les épaules.

L’huile d’olive, plus qu’un simple ingrédient

Dans nos cuisines, elle brille au soleil. Mais dans les traditions populaires, l’huile d’olive est un véritable bouclier. Pure, douce, dorée… Elle est considérée comme un lien entre la terre et le sacré. Dans certaines cultures, on l’utilise pour oindre le corps, protéger les enfants, bénir les maisons. Sa texture enveloppante donne l’impression qu’elle “colle” les énergies négatives pour mieux les neutraliser. C’est presque poétique, non ?

Les ciseaux, un symbole de coupure

Pas besoin d’être devin : des ciseaux, ça coupe. Mais ici, on ne parle pas de tissu. Les croyances voient dans cet objet le pouvoir de trancher les liens invisibles qui attachent une personne au mauvais œil. Les lames représentent la rupture nette avec la malchance, les jalousies, les ondes lourdes. Dans certaines régions, on les place même ouverts derrière la porte d’entrée pour que le mal ne franchisse pas le seuil.

Le rituel : huile d’olive et ciseaux, main dans la main

Chaque famille a sa version. Mais le cœur du rituel reste le même :

  • Un petit bol d’huile d’olive pure, de préférence vierge extra
  • Une paire de ciseaux bien propres
  • Une prière, ou au moins une intention claire

On trempe l’index dans l’huile, on trace une croix sur le front ou sur la main de la personne à protéger. Certains effleurent aussi la nuque, “pour fermer la porte” par laquelle l’énergie négative pourrait entrer. Les ciseaux, eux, s’ouvrent et se ferment trois fois au-dessus de la tête, parfois accompagnés de mots anciens, transmis de génération en génération. On dit que le bruit sec du métal effraie le mauvais œil et le chasse loin.

L’intention, le vrai moteur du rituel

Sans intention, le geste devient mécanique. Les anciens le répètent : c’est la conviction qui donne sa force à la protection. Croire que l’huile emprisonne le mal. Croire que les ciseaux le tranchent. Et, surtout, vouloir vraiment aider la personne. Comme un médecin qui soigne, mais avec les outils de l’âme.

Où trouve-t-on cette pratique ?

On la retrouve en Grèce, au Maroc, en Sicile, en Turquie… Dans les villages, elle se transmet comme une recette de grand-mère. Pas besoin d’être religieux pour la pratiquer. C’est souvent un mélange de culture, de superstition et de gestes symboliques. Et si vous demandez à une vieille tante d’un village méditerranéen, elle vous dira sûrement : “On ne joue pas avec ça. Ça protège.”

Et la science dans tout ça ?

Évidemment, aucune étude ne prouve que l’huile et les ciseaux chassent vraiment une énergie négative invisible. Mais la psychologie connaît bien l’effet placebo et la force du rituel sur le mental. Quand on croit être protégé, on se sent plus fort. Et ce sentiment, lui, a un impact réel sur le corps et l’esprit. Un peu comme un porte-bonheur : il agit parce qu’on le porte avec conviction.

Les précautions à prendre

Même dans la tradition, il y a des règles. On ne prête pas ses ciseaux de protection pour couper autre chose, comme du papier ou du tissu. Ils restent dédiés au rituel. L’huile doit être propre, fraîche, jamais réutilisée. Et le rituel se fait dans un moment calme, à l’abri des regards indiscrets. Parce que, dit-on, le mauvais œil adore la curiosité des spectateurs.

Les variantes selon les cultures

  • En Sicile, on accompagne le geste d’un “figu” (signe de la main en forme de poing avec le pouce entre l’index et le majeur) pour amplifier la protection.
  • Au Maroc, l’huile est parfois mélangée à un peu de sel, symbole de purification.
  • En Turquie, on complète parfois ce rituel avec un œil bleu, comme un petit gardien de verre. Vous pouvez découvrir la signification spirituelle de l’œil turc, racontée avec douceur par Rose La Lune.
  • En Grèce, on murmure un petit poème secret pendant que les ciseaux claquent trois fois.

Chaque variante a ses subtilités. Mais l’idée reste la même : couper et sceller.

Pourquoi ce rituel fascine encore aujourd’hui

Parce qu’il est simple. Parce qu’il ne demande pas d’objets rares ou coûteux. Et surtout, parce qu’il porte la mémoire de ceux qui l’ont pratiqué avant nous. C’est un fil invisible qui relie aux ancêtres. Et, avouons-le, il y a quelque chose de rassurant dans l’idée que quelques gouttes d’huile et un objet du quotidien puissent tenir tête à la malchance.

Comment savoir si on a le mauvais œil ?

Les anciens observent des signes : fatigue soudaine, maux de tête inexpliqués, disputes fréquentes, objets qui se cassent sans raison. Parfois, c’est juste le hasard. Mais dans l’esprit de ceux qui y croient, ces signes sont autant de petites alarmes. Et mieux vaut agir vite que de laisser “le mal” s’installer.

Peut-on le faire soi-même ?

Oui… mais beaucoup préfèrent demander à une personne réputée “avoir la main”. Une grand-mère, un voisin, une tante. Quelqu’un qui inspire confiance. L’important, c’est de garder l’intention pure. Si c’est pour tester par curiosité ou se moquer, les anciens disent que ça ne sert à rien.

Et après le rituel ?

On jette l’huile utilisée, loin de la maison, parfois sur la terre ou dans un courant d’eau. Les ciseaux se rangent, fermés, jusqu’à la prochaine fois. La personne censée être protégée doit éviter, pendant quelques heures, les regards trop insistants ou les conversations chargées d’envie. Comme si le rituel avait besoin d’un temps de repos pour agir pleinement.

Ce que cela révèle sur notre rapport aux énergies

Au fond, qu’on y croie ou pas, ce genre de rituel dit beaucoup de notre besoin de se protéger. D’avoir un geste concret face à quelque chose d’invisible. L’huile et les ciseaux deviennent alors un langage symbolique, une façon de dire : “Je ferme la porte au mal, j’ouvre la porte au bien.”

Entre croyance et héritage culturel

On pourrait en sourire, le balayer d’un revers de main. Mais pour ceux qui l’ont vu fonctionner – ou du moins qui y ont cru – c’est un trésor d’héritage. Une petite alchimie de foi, de tradition et de gestes précis. Et même si la science ne valide pas, l’histoire humaine, elle, regorge de pratiques qui tiennent debout simplement parce que les gens y tiennent.

NB : Cette pratique ne sort pas d’un laboratoire mais d’une mémoire collective. Elle s’est transmise dans les cuisines, les cours, les veillées, comme un secret qu’on murmure. On n’a jamais prouvé qu’elle chasse vraiment une mauvaise énergie, mais elle rassure, et parfois, c’est déjà beaucoup. On la fait pour y croire, pour honorer un geste ancien, pour sentir qu’on agit face à l’invisible. Si le corps souffre, mieux vaut consulter. Mais pour l’âme, un rituel, même minuscule, peut allumer une lumière là où il faisait sombre.

À propos de l’autrice

Diane Lencre, rédactrice pour Rose La Lune Paris, écrit comme on souffle un vœu à la lune. Guidée par les cycles lunaires et portée par une passion sincère pour le bien-être, elle partage des mots de douceur, d’inspiration et de tendresse pour éclairer les chemins intérieurs.

Un article vous touche ? Une phrase résonne en vous ? N’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous :
Diane les lit tous… et prend toujours le temps d’y répondre.

Vous préférez un petit mot plus personnel ?
Écrivez-moi à : diane@roselalune.com

Retour au blog

Laisser un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être publiés.