Fête de Tabaski: quels messages de voeux et de pardon?
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Fête de Tabaski: quels messages de voeux et de pardon?

PAR DIANE LENCRE

La Tabaski, ce n’est pas juste une fête

Il y a des jours où l’air semble plus doux. Où les sourires poussent comme des fleurs après la pluie. La Tabaski, ou Aïd el-Kébir, fait partie de ces moments suspendus. On ne célèbre pas juste un rituel. On ouvre le cœur. On tend la main. On fait la paix, parfois avec soi-même.

Un mouton, une prière, un repas. Ce serait bien réducteur, non ? Ce jour-là, on parle d’abandon, de confiance, de sacrifice, oui, mais surtout de réconciliation.

Et les mots comptent. Ils tissent ce lien invisible entre les âmes. Mais... que dire ? Comment souhaiter la Tabaski sans tomber dans le banal ou le copier-coller d’un message WhatsApp trop impersonnel ? Allez, on y va, ensemble, main dans la main.

Souhaiter la Tabaski avec sincérité

Des vœux qui parlent au cœur

Pas besoin de longues phrases alambiquées. Juste quelques mots... qui sonnent juste.

  • “Que votre maison soit pleine de paix et de viande bien grillée.”
    (oui, on peut mêler humour et tendresse)

  • “Qu’Allah accepte vos sacrifices et vous comble de douceur.”
    (Simple, mais profond)

  • “Puisse cette Tabaski panser vos blessures invisibles.”

  • “Que cette journée soit votre plus beau souvenir de l’année.”

Et si vous sentez l’élan, n’hésitez pas à personnaliser. Un petit clin d’œil à une anecdote, un souvenir partagé, une phrase en dialecte local… Ça change tout.

Le pouvoir des mots doux

Les voeux Tabaski ne sont pas que formels. C’est une chance, vraiment. Une occasion offerte sur un plateau d’argent : dire ce qu’on ne dit jamais. Ou plus assez. Une mère, un frère, une cousine éloignée… C’est le bon moment pour sortir ce “je pense à toi” qui traînait dans un coin du cœur.

Et si on parlait du pardon ?

Ce mot qui coince parfois

On ne va pas se mentir. Demander pardon, ça pique un peu. Fierté mal placée, rancune, vieux dossiers… Ça fait un peu mal de rouvrir certains tiroirs. Mais la Tabaski, c’est justement ce jour-là. Celui où on fait tomber les barrières.

Un message, même maladroit, vaut mille silences.

  • “Je ne suis peut-être pas parfait.e, mais je tiens à toi.”

  • “En ce jour de Tabaski, je laisse tomber l’orgueil.”

  • “Je te demande pardon si je t’ai blessé.e.”

  • “Aujourd’hui, je choisis la paix entre nous.”

Pas besoin de roman. Pas de justification. Juste ce petit pont tendu.

Pour ceux qui sont loin

La distance n’empêche pas le lien

On a tous un cousin à Paris, une amie au Canada, une tante à Dakar. Le cœur, lui, ne connaît pas les fuseaux horaires. Alors on peut envoyer :

  • Un message vocal plein de chaleur.

  • Une vidéo avec une chanson ou une prière.

  • Un petit montage photo, tout simple, mais touchant.

  • Une carte virtuelle... avec vos propres mots.

Et si vous êtes celui ou celle qui vit loin ? Rappelez-leur que vous y êtes en pensée. Que le mouton est peut-être absent, mais pas l’amour.

Et si on osait dire merci ?

La Tabaski, c’est aussi l’occasion de remercier. Ceux qui nous supportent. Ceux qui nous aiment même quand on fait n’importe quoi.

Un petit “merci pour ta présence”, ça réchauffe.
Un “je n’oublie pas tout ce que tu fais pour moi”, ça marque.

C’est un jour de bilan, un peu. De gratitude. Et ça fait du bien de se souvenir que l’on ne traverse pas la vie tout seul.

Pour les enfants : des mots simples, mais magiques

Un enfant, ça comprend plus qu’on ne croit. Même sans tout le bagage religieux ou culturel, ils ressentent.

  • “Aujourd’hui, tu es une étoile de la fête.”

  • “Ton sourire vaut tous les moutons du monde !”

  • “Puisse ton cœur rester aussi doux qu’aujourd’hui.”

Et on peut les inviter à écrire eux aussi. Une petite carte, un mot pour papi, pour la voisine, pour le mouton (oui oui). Ils adorent ça.

Ce qu’il ne faut pas oublier

La Tabaski, c’est plus qu’une tradition. C’est un moment suspendu, un petit miracle annuel. Là où les cœurs fatigués trouvent un souffle nouveau. Là où les liens se retissent comme un tissu qu’on croyait trop usé.

C’est le jour parfait pour :

  • Dire ce qu’on tait depuis trop longtemps

  • Faire rire quelqu’un qu’on aime

  • Tendre la main, même tremblante

  • Déposer sa fierté, même une heure

Car au fond, ce qu’on laisse derrière ce jour-là, ce n’est pas juste une carcasse de mouton. C’est un peu de rancune, de silence, de solitude. Et ce qu’on emporte ? Des regards échangés. Des larmes séchées. Des liens retrouvés.

FAQ – Tout comprendre sur la fête de la Tabaski

C’est quoi exactement la fête de Tabaski ?

La Tabaski, c’est le nom donné en Afrique de l’Ouest à l’Aïd el-Kébir, aussi appelée Aïd al-Adha dans le reste du monde musulman. Ce n’est pas une fête de plus. C’est la plus grande. Celle qui honore la foi d’Ibrahim (ou Abraham). Celle où l’on parle de confiance, de sacrifice, de partage. Et surtout, de lien avec Dieu... mais aussi avec les autres.

Pourquoi trois noms différents : Tabaski, Aïd el-Kébir, Aïd al-Adha ?

Bonne question. En fait, tout dépend d’où l’on vit :

  • Tabaski : c’est le nom utilisé au Sénégal, au Mali, en Guinée, et dans plusieurs pays ouest-africains.

  • Aïd el-Kébir : en arabe, ça veut dire la grande fête. Elle s’oppose à l’Aïd el-Fitr (celle qui suit le Ramadan).

  • Aïd al-Adha : c’est la dénomination coranique. Elle insiste sur le sacrifice rituel.

Trois noms, une seule fête. Mais mille façons de la vivre, selon les cultures, les plats, les langues… et c’est ça qui la rend si riche.

Quelle est l’origine spirituelle de cette fête ?

Tout remonte à une scène fondatrice dans le Coran : Dieu demande à Ibrahim de sacrifier son fils. Un test de foi ultime. Et juste avant l’acte, Dieu remplace l’enfant par un bélier. Depuis, les fidèles perpétuent ce geste symbolique avec le sacrifice d’un mouton ou d’un autre animal (selon les moyens). C’est un acte de foi, mais aussi de solidarité, car la viande est partagée.

Est-ce que tous les musulmans célèbrent la Tabaski ?

Oui, dans le principe. Mais dans la forme ? C’est plus nuancé. Certains n’ont pas les moyens de sacrifier un animal. D’autres vivent dans des pays où ce n’est pas toujours simple à organiser. Mais dans tous les cas, l’esprit de la fête reste le même : prière, générosité, pardon.

Pourquoi est-elle aussi importante que l’Aïd el-Fitr ?

Parce qu’elle est plus qu’une fin. L’Aïd el-Fitr marque la fin du jeûne du Ramadan. Mais la Tabaski, elle, parle de l’acte de foi en soi. Ce moment où l’on donne. Où l’on renonce. Où l’on fait passer Dieu avant soi-même. C’est une fête de maturité spirituelle, pourrait-on dire.

Qui reçoit la viande du sacrifice ?

En principe, elle est divisée en trois parts :

  1. Une pour la famille

  2. Une pour les proches, amis ou voisins

  3. Une pour les personnes en situation de précarité

Ce partage, ce n’est pas juste une tradition. C’est un rappel. Personne ne doit être oublié le jour de la fête. Même ceux qui n’ont rien. Surtout eux.

Est-ce que le pardon est obligatoire pendant la Tabaski ?

Il n’y a pas de règle écrite. Mais dans les cœurs ? Oui. C’est une période où l’on se vide de ce qui pèse, où l’on cherche à repartir plus léger. Le pardon fait partie du rituel, même s’il ne se dit pas toujours à voix haute. Une accolade, un regard, un “bonne fête” lancé à quelqu’un qu’on fuyait. C’est déjà un petit miracle.

Comment souhaiter bonne fête à quelqu’un pour la Tabaski ?

Simplement. Avec le cœur. Voici quelques formules possibles :

  • Bonne fête de Tabaski à vous et vos proches !

  • Qu’Allah accepte vos sacrifices et bénisse votre foyer.

  • Tabaski moubarak ! Que la paix vous accompagne.

  • Je vous souhaite une fête douce, pleine de rires et d’amour.

Et si vous avez des tensions avec la personne… c’est peut-être le moment parfait pour briser la glace.

La Tabaski est-elle célébrée à date fixe ?

Non. Elle suit le calendrier lunaire islamique. Elle tombe le 10e jour du mois de Dhou al-hijja, le dernier mois de l’année musulmane. Chaque année, la date change donc selon les cycles de la lune. Elle peut avancer de 10 à 12 jours sur le calendrier grégorien.

Que faire si on ne peut pas sacrifier d’animal ?

Ce n’est pas un obstacle. L’intention, la foi, la prière... restent l’essentiel. On peut :

  • Participer financièrement à un sacrifice organisé ailleurs.

  • Aider une association qui redistribue de la viande.

  • Préparer un bon repas et inviter quelqu’un de seul.

  • Appeler un proche et semer un peu de lumière.

Le plus beau sacrifice ? Parfois, c’est juste d’offrir de son temps, de sa présence, ou son pardon.

Quelle est la date prévue de la Tabaski 2025 en France ?

En 2025, la Tabaski (également appelée Aïd al-Adha ou Aïd el-Kébir) est prévue en France pour le vendredi 6 juin 2025, selon les calculs astronomiques du calendrier lunaire islamique. Cette date correspond au 10e jour du mois de Dhul-Hijja 1446 de l'Hégire. Cependant, la confirmation officielle dépendra de l'observation du croissant lunaire, généralement annoncée par les autorités religieuses compétentes.

À propos de l’autrice

Diane Lencre, rédactrice pour Rose La Lune Paris, écrit comme on souffle un vœu à la lune. Guidée par les cycles lunaires et portée par une passion sincère pour le bien-être, elle partage des mots de douceur, d’inspiration et de tendresse pour éclairer les chemins intérieurs.

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