Peut-on se maquiller pendant le Ramadan?
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Peut-on se maquiller pendant le Ramadan?

PAR DIANE LENCRE

Le maquillage pendant le Ramadan, c’est un peu comme une étoile filante. Il illumine discrètement, mais doit rester en arrière-plan. Ce mois sacré, on cherche avant tout la spiritualité, pas les paillettes. Beaucoup de femmes se posent la question : "Puis-je me maquiller sans briser le jeûne ?" C’est un débat entre l’envie de se sentir bien et la nécessité de se concentrer sur l’essentiel.

Le maquillage pendant le Ramadan ... un dilemme subtil

Le maquillage ne brise pas le jeûne, c’est vrai. Mais il y a autre chose. Ce n’est pas seulement une question d’estomac, c’est aussi une question de cœur. Pendant ce mois sacré, l'accent est mis sur l'humilité, la modestie. Un peu comme une fleur qui ne cherche pas à être vue, mais qui rayonne naturellement.

Certains disent que le maquillage donne confiance en soi. C’est vrai. Mais pendant le Ramadan, c’est une confiance intérieure qu’on cherche. Un éclat qui ne vient pas des cosmétiques, mais de la foi. On pourrait dire : "La vraie beauté, c’est celle du cœur." Alors, pourquoi ne pas opter pour quelque chose de plus doux ?

Maquillage discret : l’option de la sagesse

Opter pour un maquillage discret, c’est un peu comme marcher sur un chemin paisible. Vous pouvez rester vous-même, sans détourner l’attention de ce qui compte vraiment. Les produits cosmétiques, utilisés avec parcimonie, peuvent accentuer la confiance, sans oublier l’âme. Tout est dans l’équilibre, comme un coucher de soleil doux qui ne vole pas la scène, mais s'intègre parfaitement.

Le Prophète Muhammad (paix et bénédictions soient sur lui) disait : "Allah est beau et Il aime la beauté." Mais cette beauté, c’est celle qui est humble, celle qui ne cherche pas à être le centre du monde. La pudeur, c’est une partie de la foi. Un maquillage discret, presque invisible, c’est une manière de rester fidèle à cet enseignement.

Alternatives naturelles : sublimer sans artifices

Et si, cette année, vous laissiez votre peau respirer ? Comme un jardin en pleine floraison, la beauté naturelle éclot lorsque vous la laissez tranquille. L’ablution rituelle, par exemple, purifie et rafraîchit. C’est une beauté intérieure qui s’exprime à l’extérieur, sans avoir besoin de beaucoup plus. Peut-être qu’un simple voile de lumière suffit à rayonner.

En se tournant vers la beauté naturelle, on se reconnecte à quelque chose de plus profond. Vous pouvez remplacer le maquillage par des gestes doux, des soins de la peau, un sourire sincère. C’est un peu comme préférer le murmure des vagues à une tempête bruyante.

La modestie, un parfum subtil

Le Ramadan, c’est aussi un temps où la pudeur devient essentielle. Pas de parfum, pas de vernis à ongles. Pourquoi ? Parce que le parfum peut séduire, attirer, et ce mois est dédié à une autre forme de beauté. C’est comme si la lumière devait venir de l’intérieur, sans artifices extérieurs. Pas besoin de parfumer l’air, la pureté suffit.

Dans le Coran, il est dit : "Dis aux croyantes de baisser leurs regards." C’est un rappel à la modestie, un peu comme une mélodie douce qui s’efface pour laisser place au silence apaisant. Le maquillage et les produits cosmétiques peuvent prendre un peu de recul, pour laisser l’âme briller.

Les interdits du Ramadan : se recentrer sur l’essentiel

Ramadan, c’est un moment de purification. On jeûne, on s’abstient de manger, de boire, de fumer. Mais c’est aussi un moment de se purifier de l’intérieur. Pas de comportements impies, pas de distractions inutiles. C’est un peu comme remettre les pendules à l’heure, se recentrer sur ce qui compte vraiment.

Le maquillage, comme tout, peut être une distraction. C’est pourquoi certains choisissent de l’abandonner pendant ces 30 jours. C’est un choix personnel, un retour vers l’essentiel. Vous pouvez le voir comme un petit sacrifice qui fait grandir l’esprit.

 

Les interdits du Ramadan : quand le corps et l’âme jeûnent ensemble

Le Ramadan, c’est un voyage. Un mois où l’on marche sur un fil, suspendu entre le ciel et la terre, entre les besoins du corps et l’élan du cœur. On apprend à dompter ses envies, à apprivoiser le manque, à écouter ce silence intérieur qui se fait plus fort quand le monde ralentit. Mais alors, qu’est-ce qui est interdit ? Quelles frontières ne pas franchir ? Laissez-moi vous raconter.

L’eau et le pain : la soif et la faim comme compagnes

À l’aube, tout s’arrête. Plus une gorgée, plus une miette. La gorge sèche, l’estomac creux, le soleil haut. L’eau devient un mirage, la nourriture un souvenir lointain. Mais le corps s’adapte. Et l’esprit, lui, apprend à se détacher de cette petite voix qui murmure "juste une gorgée..."

Si par mégarde, une bouchée s’égare, un verre se vide machinalement, c’est pardonné. Comme une main invisible qui nous rappelle que ce n’est pas la privation qui compte, mais l’intention. Alors, on reprend, sans culpabilité, en laissant le jour suivre son cours.

Le tabac et la fumée : un vent de pureté

Fumer, c’est nourrir son corps d’une brume toxique. Ramadan est une pause, un souffle pur. Pas de cigarette entre les lèvres, pas de volutes de chicha dans l’air du soir. L’âme respire.

Certains y voient une punition, d’autres, une porte qui s’ouvre. Un mois pour rompre avec cette habitude qui emprisonne. Comme si Ramadan murmurait : "Et si tu t’en libérais pour de bon ?"

Les désirs charnels : le jour pour l’esprit, la nuit pour l’amour

Le jour, on éteint le feu. Pas d’étreintes fiévreuses, pas de frissons volés, pas de soupirs échappés. Le corps patiente, il apprend la retenue. Mais une fois la nuit tombée, les portes s’ouvrent à nouveau. L’amour retrouve son droit, tant qu’il danse dans le cadre du mariage.

Mais attention : céder avant l’heure, c’est briser plus qu’un jeûne. C’est un engagement bafoué, un fil rompu. Et pour réparer, il faut soixante jours de jeûne consécutifs, ou bien nourrir soixante âmes démunies. Une leçon sur le poids du désir, sur la puissance de la maîtrise.

Les mots et les pensées : quand la langue jeûne aussi

Ramadan n’est pas seulement une histoire d’estomac. C’est aussi un jeûne du cœur et de la bouche. Pas de colère qui explose, pas de rumeurs qui empoisonnent, pas de paroles acérées qui blessent plus qu’une lame.

Les érudits le disent : insulter, mentir, médire, c’est vider le jeûne de sa lumière. Comme un vase fendu qui laisse couler l’eau. Alors, on retient sa langue, on adoucit son regard, on apprend à se taire quand il le faut.

Ramadan, ce n’est pas se priver. C’est se purifier.

Ce mois n’est pas une punition, c’est un affinage. On polit son âme, on teste sa patience, on écoute son corps protester puis se taire. C’est un moment hors du temps, où l’on apprend à être maître de soi, et non esclave de ses envies.

Le soleil brûle, la faim tenaille, la gorge est sèche… mais au fond, quelque chose brille. Un calme, une force, une paix. Parce que ce n’est pas seulement un mois sans, c’est surtout un mois avec : avec du sens, avec du cœur, avec du sacré.

Et quand enfin, le soir arrive, et que la première datte touche les lèvres… chaque gorgée, chaque bouchée, est une bénédiction retrouvée.

FAQ sur les interdits du Ramadan

1. Est-ce que le maquillage casse le jeûne ?

Non, le maquillage ne casse pas le jeûne, car il ne passe pas par la bouche. Mais certains préfèrent l’éviter pour privilégier une beauté plus naturelle et spirituelle. À vous de voir si vous voulez alléger votre routine ou la garder !

2. Se brosser les dents est-il permis ?

Oui, mais avec précaution. L’idéal est d’utiliser le siwak, un bâton naturel recommandé par le Prophète (paix et bénédiction sur lui). Si vous prenez du dentifrice, veillez à ne rien avaler, car là, ça pourrait invalider votre jeûne.

3. Puis-je embrasser mon mari ou ma femme pendant le jeûne ?

Oui, mais avec modération. Un simple bisou ne casse pas le jeûne. Mais attention aux gestes qui pourraient éveiller des désirs plus forts… Il faut rester dans le contrôle et la retenue.

4. Si j’oublie que je jeûne et que je mange, est-ce grave ?

Non, aucun souci ! On dit que c’est un "cadeau d’Allah". Le jeûne reste valide tant que c’était un oubli et non un acte volontaire. Mais dès que vous vous en rendez compte, stoppez immédiatement et continuez votre jeûne normalement.

5. Les règles interrompent-elles le jeûne ?

Oui, dès l’arrivée des menstruations, le jeûne est suspendu. Ce n’est pas une faute, c’est une pause nécessaire. Ces jours-là devront être rattrapés plus tard, après le Ramadan.

6. Peut-on fumer pendant le jeûne ?

Non. La cigarette, la chicha, tout ce qui passe par la bouche et entre dans le corps casse le jeûne. Ramadan est aussi l’occasion pour certains d’arrêter définitivement. Pourquoi ne pas tenter ?

7. Mettre du parfum est-il interdit ?

C’est déconseillé. L’odeur peut attirer l’attention et être une forme de séduction, surtout en public. Mais si c’est un parfum léger et discret, sans exagération, certains estiment que c’est acceptable.

8. Peut-on faire du sport en jeûnant ?

Oui, mais avec sagesse. Privilégiez les moments avant le coucher du soleil ou après l’iftar. Évitez les efforts trop intenses en pleine journée, surtout si vous avez déjà du mal avec la soif.

9. A-t-on le droit d’écouter de la musique pendant Ramadan ?

C’est un sujet qui divise. Certains pensent qu’il vaut mieux écouter le Coran ou des rappels spirituels. D’autres estiment que tant que les paroles sont correctes, il n’y a pas de problème. À vous de juger ce qui vous rapproche du sens du Ramadan.

10. Peut-on jeûner si on est malade ?

Si la maladie est légère, oui. Mais si elle met en danger votre santé, vous êtes dispensé. Dans ce cas, vous devrez soit rattraper les jours plus tard, soit nourrir une personne dans le besoin en compensation. La santé passe avant tout.

11. Les injections et prises de sang cassent-elles le jeûne ?

Non, tant qu’il ne s’agit pas de substances nutritives (comme une perfusion). Une prise de sang, un vaccin ou une injection médicamenteuse ne brise pas le jeûne.

12. Peut-on dormir toute la journée pour éviter la faim ?

On peut, mais ce n’est pas l’esprit du Ramadan. Ce mois est un moment d’élévation spirituelle, pas juste une période où l’on "attend" le coucher du soleil. Essayez de trouver un équilibre entre repos et activité.

13. Que faire si je suis trop faible pour continuer le jeûne ?

Il faut écouter son corps. Si la fatigue est extrême, il vaut mieux rompre le jeûne et rattraper plus tard. Ramadan ne doit pas être un danger pour votre santé.

14. Peut-on goûter un plat en cuisine ?

C’est toléré si vous devez absolument vérifier le sel ou l’assaisonnement. Mais attention : il faut recracher immédiatement sans rien avaler.

15. Peut-on pleurer en priant pendant Ramadan ?

Bien sûr ! Ramadan est un mois d’émotions intenses, et les larmes sont un signe de sincérité dans la foi. Si quelque chose vous touche, laissez parler votre cœur.

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À propos de l'auteur

Diane Lencre, rédactrice pour Rose La Lune Paris, est passionnée par le bien-être et guidée par son lien spirituel avec les cycles de la lune. À travers ses articles, elle partage des mots de douceur, d'inspiration, et de bienveillance, pour accompagner chacun vers une vie plus apaisée.

Contactez Diane à : diane@roselalune.com

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