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Quelle est la signification spirituelle du Taureau ?
PAR DIANE LENCRE
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Le taureau, cet animal qui fait trembler la terre (et pas que)
On entend son souffle avant de le voir. Grave, chaud, presque humain. Un souffle qui semble venir du fond des âges. Le taureau ne fait pas dans la discrétion. Il arrive comme une gifle. Les sabots frappent, les naseaux fument, le regard est franc. Pas de détour. Pas de filtre. Juste lui, et tout ce qu’il représente.
Mais qu’est-ce qu’il porte, ce colosse ? Pourquoi fascine-t-il autant les mythes, les rêves, les rituels ? Spoiler : ce n’est pas juste une bête musclée.
Une force brute… mais pas brutale
On a souvent associé le taureau à la puissance, au désir, à cette énergie qui ne demande qu’à jaillir. C’est vrai, il incarne la force, oui, mais pas la violence gratuite. Le taureau, c’est l’élan vital. L’ancrage. Il est la terre qui vibre sous les pas, le corps qui dit « j’existe ». Il ne fuit pas. Il ne tourne pas autour du pot. Il va. Droit devant.
Et ça, spirituellement, ça secoue. C’est l’invitation à se reconnecter au corps, à ses besoins simples mais essentiels. Faim. Sommeil. Toucher. Présence. Le taureau ne médite pas sur un nuage rose, lui. Il vous regarde, et il vous dit : “T’as mangé aujourd’hui ? T’as bien dormi ? Tu t’es arrêté deux minutes ?”
Pas glamour, mais salutaire. Parce qu’on oublie souvent que le spirituel ne flotte pas toujours. Il se vit. Il se transpire même.
Symbole de fertilité, de vie… et de sensualité
Tiens, parlons de son lien avec le féminin sacré. Eh oui, même s’il est souvent vu comme un archétype masculin, le taureau est aussi relié à la fertilité. Pas au sens gnan-gnan. Mais à l’abondance brute. La terre qui donne. Le ventre plein. Le plaisir des sens.
C’est un animal qui invite à savourer. Le soleil sur la peau. Le goût d’un fruit mûr. L’odeur du foin chaud. Le silence aussi. Ce silence rond, rassurant, comme une couverture posée sur les épaules.
Dans les traditions anciennes, on l’offrait aux dieux pour bénir les récoltes, pour honorer la vie. Ce n’était pas anodin. C’était une façon de dire : “voilà la force, la vraie, celle qui nourrit.”
Un gardien entre deux mondes
Et puis… il y a ce côté mystique, plus sombre, plus souterrain. On le retrouve dans les grottes, dans les fresques, dans les entrailles de la Terre. Le taureau n’est pas que jour et soleil. Il connaît la nuit. Il s’y déplace comme chez lui.
Dans certaines cultures, il est gardien de passage, lien entre les vivants et les morts. Un guide, mais pas du genre bavard. Il ne vous dira rien avec des mots. Il vous fait traverser. Point. Comme un batelier muet.
C’est curieux, mais on ressent parfois sa présence dans des moments étranges. Ce rêve un peu lourd où un animal vous regarde sans bouger. Ce sentiment de solidité quand tout autour s’effondre. Comme une main invisible qui vous dit : “Tiens bon.”
L’animal des épreuves (mais aussi des renaissances)
Le taureau, on ne l’apprivoise pas. On le respecte. Il représente les épreuves. Celles qui testent, qui vous poussent dans vos retranchements. Mais pas pour vous écraser. Pour vous révéler.
C’est un miroir. Il vous regarde et vous renvoie à vos colères, vos désirs enfouis, vos résistances. Et vous savez quoi ? Il ne juge pas. Il est là, massif, avec ses yeux presque tendres. Comme s’il disait : “Tu peux lâcher, vas-y. Je tiens.”
Et souvent, on lâche. Et quelque chose change. Il y a du feu, oui, mais aussi de la paix. Un calme profond. Comme après une grosse tempête.
Dans les rêves : un choc ou une chance ?
Quand le taureau s’invite dans un rêve, il faut écouter. Parfois, il charge. C’est impressionnant, oui, mais ce n’est pas une punition. C’est un réveil intérieur. Le signal qu’il y a quelque chose à affronter. Un truc qu’on planque sous le tapis depuis trop longtemps.
Mais parfois, il est juste là. Il marche. Il vous regarde. Et là, c’est différent. C’est un message de solidité, de fidélité à soi. Une invitation à ralentir, à revenir aux bases.
Et puis, il y a ces rêves étranges, un peu flous… où le taureau semble presque lumineux. Là, on touche à quelque chose de plus grand. Une présence sacrée, comme un ange terrestre. Oui, un ange avec des cornes. C’est déstabilisant, mais fort.
Le taureau vous parle ? Écoutez-le avec les pieds
Oui, avec les pieds. Parce que le taureau, ça ne se comprend pas avec le cerveau. Ça se sent. Ça s’ancre. Il n’est pas là pour flatter l’ego. Il vous ramène au sol, à la boue, à la beauté du réel. C’est presque sensuel, cette manière qu’il a de vous dire : “Sois là. Entièrement là.”
Alors la prochaine fois qu’un taureau croise votre route, en rêve ou ailleurs… ne fuyez pas. Restez debout. Inspirez. Et demandez-vous ce qu’il veut vous montrer.
Peut-être que la réponse ne viendra pas tout de suite. Peut-être qu’elle se cache dans une odeur d’herbe écrasée, dans le silence d’un matin gris, ou dans ce moment étrange où votre cœur bat un peu plus fort sans raison.
Et si c’était ça, sa vraie voix ? Une force tranquille. Silencieuse. Mais inoubliable.
Foire aux questions : les prolongements sacrés et culturels du taureau
Pourquoi l’Espagne a-t-elle fait du taureau un symbole aussi fort ?
Parce que là-bas, le taureau ne se regarde pas… il se vit. Il est souffle, poussière, tension. Il est rituel. Et surtout, il est héritage. Ce n’est pas un simple animal, mais un personnage. Un acteur central dans la tragédie, ou la danse, qui se joue dans les arènes.
Les racines remontent loin, très loin. À Lascaux déjà, le taureau surgit sur les parois comme une divinité à cornes. En Espagne, ce lien sacré est resté vivant. Et la tauromachie, qu’on l’aime ou non, prolonge une mémoire antique, où affronter le taureau revient à affronter quelque chose de plus grand. La peur, la mort, l’ombre.
La corrida ? Un mélange de courage, de technique, de beauté… et de quelque chose d’indicible. Ce quelque chose, les Andalous l’appellent le duende. Une sorte d’état second, entre transe et inspiration divine. C’est Dionysos qui passe, soufflant dans les plumes du costume.
En quoi le taureau est-il différent des autres animaux totems ?
Chaque animal a son territoire symbolique. Mais le taureau, lui, occupe le centre. Il ne vole pas, ne nage pas, ne bondit pas dans les arbres. Il piétine, il enfonce, il regarde dans les yeux. Sa force n’est pas un pouvoir, c’est une présence.
Là où le lion est le roi solaire, triomphant, le taureau est la terre elle-même. Pas une image du pouvoir : une matière vivante, rugueuse, nourricière. Le cerf invite à la fuite, le loup à la meute, le serpent à la mue… mais le taureau ? Il appelle à tenir bon. À faire face. À danser avec ce qui résiste.
Et ça, peu d’animaux le proposent.
En Crète, les jeunes nobles sautaient par-dessus lui pour prouver leur bravoure. Chez Mithra, le sang du taureau féconde la terre. Partout, il est à la croisée du sacré, de l’épreuve, et de la fertilité.
Le signe astrologique du Taureau reflète-t-il cette symbolique ?
Pas à 100 %, mais… il en porte l’écho. Le Taureau du zodiaque est gouverné par Vénus, ce qui ajoute une dimension douce, sensuelle, artistique. On est plus dans le plaisir des sens que dans la charge à cornes baissées.
Mais il reste ce lien fort à la terre, à la stabilité, à ce temps lent qui creuse des sillons au lieu de brûler les étapes. L’astrologique Taureau aime ce qui dure, ce qui nourrit, ce qui apaise. Il cultive. Il bâtit. Il incarne.
Et, parfois, quand on le pousse trop loin… il rugit. Car au fond, le signe astrologique garde l'empreinte du taureau des cavernes : celui qui traverse l’obscurité, puis surgit, peint en grand, pour faire peur aux ombres.
Sources:
Le mythe du Taureau et les racines de la tauromachie De Dyonisos au duende, Joël Thomas
Sur la route des taureaux – de Jacky Simeon
À propos de l’autrice
Diane Lencre, rédactrice pour Rose La Lune Paris, écrit comme on souffle un vœu à la lune. Guidée par les cycles lunaires et portée par une passion sincère pour le bien-être, elle partage des mots de douceur, d’inspiration et de tendresse pour éclairer les chemins intérieurs.
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