Voyager sans excès : ces villes où l’on sort léger et on se réveille frais
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Voyager sans excès : ces villes où l’on sort léger et on se réveille frais

PAR DIANE LENCRE

Des rooftops bruyants, des shots alignés, des retours flous au petit matin. Et si cette époque avait passé ? Aujourd’hui, un autre désir émerge : celui de profiter sans se fatiguer, de sortir sans se perdre, de vivre pleinement une ville sans la traverser en apnée alcoolisée. Partir en voyage, c’est offrir du neuf à ses sens. Et cela commence souvent par la sobriété : se réveiller l’esprit limpide, marcher tôt, savourer un café sans migraine, sentir une ville vibrer sans filtre. En 2025, ce choix n’a rien d’austère : il s’inscrit dans une esthétique du ralentissement, une recherche de présence, une attention fine aux choses.

Pourquoi on a envie de voyager sobre en 2025 ? 

Moins, c’est mieux. Cette phrase, longtemps réservée à la mode, s’applique désormais aussi à nos loisirs. Après des années de sur-sollicitations, de soirées intenses, d’after sans sens, une part croissante de voyageurs aspire à plus d’équilibre. Le plaisir reste central — mais il s’exprime autrement : par la beauté d’un lieu, la douceur d’une promenade nocturne, la découverte d’une saveur nouvelle.

La sobriété en voyage ne signifie pas tout contrôler ni renoncer au plaisir. Elle signifie simplement ne pas confondre ivresse et immersion. C’est observer une ville à travers la limpidité, faire durer la soirée sans l’éteindre, rentrer sans regret. Et surtout, se souvenir de chaque instant.

Les destinations garanties anti-cuite

Certaines villes sont plus propices que d’autres à ces escapades claires. C’est le cas de Stockholm, Rome, Milan, Naples, Athènes ou La Haye, qui figurent parmi les 
les destinations garanties anti-cuite, selon une étude publiée récemment par Holidu. Ce classement repose sur des données combinant le volume d’alcool consommé par habitant, la fréquence des ivresses déclarées, le coût des boissons, la densité d’établissements nocturnes et leur part dans l’offre touristique globale.

Stockholm, en tête du classement, est aussi l’une des capitales les plus sobres d’Europe : seulement 8,93 litres d’alcool par habitant et par an, loin derrière la moyenne française. La part des buveurs y reste modérée (73 %), et la consommation excessive est en recul. Mais ce sont surtout ses activités culturelles nocturnes apaisées — musées ouverts tard, balades au bord du lac Mälaren — et ses prix élevés (6,80 € pour une bière) qui découragent les excès.

Rome, Milan et Naples forment un trio italien où la sobriété s’ancre dans la culture. L’Italie reste l’un des pays d’Europe où la consommation d’alcool reste ritualisée, souvent modérée. On boit peu, mais bien. Dans ces villes, moins de 33 % des buveurs déclarent avoir eu un comportement excessif le mois précédent, et le prix moyen d’une bière reste raisonnable (entre 4 € à Naples et 6 € à Milan). La vie nocturne y existe, mais reste essentiellement sociale et gastronomique. On flâne, on mange, on discute — mais on ne s’oublie pas.

Athènes, de son côté, étonne : malgré une part d’adultes buveurs relativement basse (65,4 %), les comportements excessifs restent présents (36,1 %). Pourtant, la ville s’intègre dans le top grâce à une offre nocturne moins dense, une ambiance de places vivantes plutôt que de clubs fermés, et une approche très méditerranéenne de la soirée : prendre le temps, en terrasse, sous les platanes.

Enfin, La Haye, aux Pays-Bas, se démarque par sa douceur balnéaire. Moins festive que sa voisine Amsterdam, elle offre un parfait équilibre entre urbanité discrète, accès à la mer et rythme de vie tempéré. Son taux de consommation par habitant (9,61 L/an) reste raisonnable, et seulement 5 % des activités recensées sont liées à la nuit, un chiffre qui témoigne d’un vrai potentiel pour des escapades sobres et élégantes.

nuits sans pression

Des nuits sans pression : explorer autrement

Alors, que fait-on dans une grande ville européenne quand on ne boit pas (ou peu) ? On se réapproprie le soir. On prend le temps. On flâne dans les rues après 20 h sans objectif précis, juste pour regarder les lumières, entendre les voix, sentir l’air se rafraîchir. On découvre des salons de thé ouverts tard, des concerts acoustiques, des lectures poétiques, des projections en plein air.

À Rome, on se pose face au Tibre, sur un banc, avec une glace à la pistache. À Milan, on visite une galerie d’art contemporain ouverte en nocturne. À Athènes, on grimpe jusqu’à Anafiotika, ce petit quartier cycladique au pied de l’Acropole, pour voir les toits s’embraser au crépuscule. Ce sont des expériences que l’alcool dilue — et que la sobriété éclaire.

Certaines villes développent aussi des lieux hybrides : bars à kombucha, cafés littéraires avec programmation du soir, jardins urbains où l’on peut s’attarder, pieds nus dans l’herbe, une tisane en main. La fête existe encore, bien sûr. Mais elle est moins bruyante, plus choisie, moins codée.

Ce qu’on y gagne ?

Le lendemain, tout est plus simple. On se lève tôt sans effort. On traverse un marché encore calme. On prend un petit déjeuner complet, en regardant les passants, sans chercher des lunettes de soleil pour cacher les cernes. Le corps est disponible. L’esprit aussi. Voyager sans excès, c’est donner de la place au lendemain, et parfois même le préférer à la veille.

À propos de l'auteur

Diane Lencre, rédactrice pour Rose La Lune Paris, est passionnée par le bien-être et guidée par son lien spirituel avec les cycles de la lune. À travers ses articles, elle partage des mots de douceur, d'inspiration, et de bienveillance, pour accompagner chacun vers une vie plus apaisée.

Contactez Diane à : diane@roselalune.com

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