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Jacques Martel : l’homme qui soigne les mots et les maux
PAR DIANE LENCRE
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Et si une douleur au genou avait quelque chose à dire ? Si une bronchite n’était pas juste un virus, mais un message coincé ? Ce genre de questions, on ne se les pose pas tous les jours. Mais Jacques Martel, lui, s’est mis à les écouter. Vraiment. Et ce qu’il a entendu… a changé beaucoup de vies.
Ce n’est pas un gourou. Pas non plus un monsieur perché qui parle aux anges. C’est un homme carré, précis, qui a commencé comme ingénieur électronicien. Oui, ingénieur. Il a même dirigé sa propre entreprise dans les années 70. Mais quelque chose l’a poussé ailleurs. Une sorte d’appel intérieur. Une voix discrète mais insistante. Celle du cœur, peut-être.
Alors il a tout repris à zéro. Repris ses études. Découvert la psychothérapie, le reiki, la respiration consciente. Et surtout : cette envie profonde de comprendre ce que le corps cache derrière les symptômes. Un bouton sur la peau, une douleur dans l'épaule, un blocage dans le ventre… Tout cela pouvait avoir un sens. Pas forcément médical. Mais émotionnel, symbolique, intime.
Un dictionnaire qui ne ressemble à aucun autre
En 1998, il publie un livre étrange, énorme, intrigant. Le Grand dictionnaire des malaises et des maladies. Un pavé de 700 pages qui ne soigne pas… mais qui aide à comprendre. Et ce n’est pas un petit succès discret : plus d’un million d’exemplaires vendus, dans plusieurs langues. Une vraie bible, posée sur les tables de massage, dans les salles d’attente des thérapeutes, parfois même sur une simple étagère de chambre à coucher, coincée entre une bougie et un oracle.
Ce n’est pas un livre qu’on lit d’un coup. C’est un livre qu’on consulte. Qu’on garde sous la main. Qu’on ouvre parfois en cachette. Pour vérifier ce que signifie ce mal de dos qui revient toujours. Pour essayer de lire entre les lignes du corps.
➡️ On a d’ailleurs exploré ce sujet en détail ici : Les maux du corps et leur signification. Une lecture complémentaire, pour celles et ceux qui aiment décoder l’invisible.
Chaque symptôme est analysé. Pas comme un médecin le ferait. Mais comme un confident. Il dit : “Et si votre foie, en colère, essayait de vous parler de rancune ?” Ou encore : “Et si votre peau, en feu, disait quelque chose de votre peur d’être touché ?” C’est brut. Parfois dérangeant. Mais toujours profond.
Des stages où l’on respire autrement
Jacques Martel, ce n’est pas qu’un livre. Ce sont aussi des ateliers. Des stages. Des espaces où on souffle, où on pleure, où on rit. Où les gens arrivent avec leurs maux. Et repartent avec un peu moins de poids sur les épaules.
Il y enseigne des techniques qu’il a développées lui-même. Comme La technique d’intégration par le cœur, qu’il a aussi publiée en version livre. Une méthode douce, mais puissante. On y travaille sur l’émotion, la mémoire, les mots. On y met du corps. De la respiration. Du silence, aussi.
Et il y a ce moment. Toujours. Celui où quelque chose bascule. Une femme qui prononce une phrase pour la première fois. Un homme qui retrouve la mémoire d’un choc ancien. Un nœud invisible qui se dénoue. C’est simple. C’est fort. C’est vivant.
L’alchimie des mots
Jacques Martel croit au pouvoir des mots. Mais vraiment. Pas comme une jolie idée. Comme un levier réel de transformation. Dans Le pouvoir des mots… qui me libèrent, un autre de ses ouvrages devenus référence, il propose des phrases simples, à prononcer à voix haute, pour désamorcer les tensions intérieures. On y trouve des “formules de libération”, des affirmations étonnamment efficaces, comme des clés de réécriture personnelle.
Ce n’est pas magique. C’est mécanique. Comme si le verbe, bien placé, pouvait désamorcer une vieille bombe émotionnelle. Et parfois… c’est exactement ce qui se passe.
Une carte intérieure pour avancer
Autre ouvrage phare : Les 5 étapes pour parvenir à la guérison. Un guide clair, méthodique, presque cartésien, où il pose les jalons d’un chemin intérieur. De la prise de conscience à la libération finale, chaque étape est détaillée, expliquée, rendue accessible. Ce livre est souvent utilisé en complément du dictionnaire. L’un éclaire. L’autre guide. Ensemble, ils forment une sorte de GPS émotionnel.
Quand la spiritualité devient récit
Ce qu’on sait moins, c’est que Jacques Martel écrit aussi des livres qui n’expliquent rien. Qui racontent. Dans ATMA et le cercle de guérison, il mélange récit initiatique, enseignement énergétique et méditation guidée. C’est plus poétique, plus fluide. Moins structuré. Et ça touche autrement.
Il a aussi signé La Voie Verne, un roman de science-fiction improbable, où un monde futuriste, privé de papier, cherche à survivre dans un chaos numérique. C’est étrange, audacieux, inattendu. Et pourtant… c’est bien lui. Toujours ce même fil : guérir le lien entre l’homme et lui-même.
Pourquoi il a sa place sur Rose la Lune
Chez Rose la Lune, on aime les gens qui cherchent. Pas ceux qui savent. Ceux qui tâtonnent, qui questionnent, qui avancent à petits pas vers eux-mêmes. Jacques Martel fait ça. Depuis plus de trente ans. Avec constance. Avec foi. Sans costume ni baguette magique.
Son travail touche à l’invisible concret. Ce paradoxe qui nous parle tant. Des émotions qui se logent dans les genoux. Des mots coincés dans la gorge. Des maux qui veulent devenir des mots. On ne pouvait pas ne pas lui consacrer un portrait.
Ses livres sont posés chez les thérapeutes, les énergéticiennes, les accompagnants. Mais aussi chez des femmes ordinaires. Celles qui allument une bougie en murmurant un vœu. Celles qui posent une main sur leur ventre en disant “Qu'est-ce que tu veux me dire ?”. Celles qui ont compris que le corps, parfois, sait avant la tête.
Ce qu’il laisse, en creux
Plus qu’un auteur, plus qu’un thérapeute, Jacques Martel est un passeur. Il ne prétend pas guérir. Il tend un miroir. Il donne des mots à celles et ceux qui n’en trouvent pas. Et dans ce monde où tout va vite, où on avale nos émotions comme des cachets, c’est précieux.
Dans ses stages, dans ses livres, dans ses pages un peu denses, il y a toujours une même invitation : écouter autrement. Pas avec les oreilles. Mais avec le cœur. Avec le ventre. Avec les mains.
À garder en tête
Quand une douleur revient, certains prennent un cachet. D’autres ouvrent un livre. Celui de Jacques Martel. Et parfois, ils tombent sur une phrase. Une seule. Mais elle fait vibrer quelque chose. Elle éveille une image. Elle met un nom sur une tension. Et là, tout commence à bouger.
C’est ça, l’impact de son travail.
Et si, ce soir, on arrêtait juste deux minutes de courir ?
Et si on prenait le temps de demander à son corps :
“Tu essaies de me dire quoi, là, franchement ?”
Peut-être qu’il répondra. Peut-être pas. Mais au moins… on aura écouté.
À propos de l’autrice
Diane Lencre, rédactrice pour Rose La Lune Paris, écrit comme on souffle un vœu à la lune. Guidée par les cycles lunaires et portée par une passion sincère pour le bien-être, elle partage des mots de douceur, d’inspiration et de tendresse pour éclairer les chemins intérieurs.
Un article vous touche ? Une phrase résonne en vous ? N’hésitez pas à laisser un commentaire :
Diane les lit tous… et prend toujours le temps d’y répondre.
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Écrivez-moi à : diane@roselalune.com