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Rêves Ibn Sirine de A à Z : un dictionnaire vivant des songes

PAR DIANE LENCRE

Interpréter un rêve, c’est comme essayer de déchiffrer un message glissé par l’invisible. Et quand on parle de rêve en islam, un nom revient, toujours, comme une boussole dans le noir : Ibn Sirin. Cet érudit du 8ᵉ siècle a laissé derrière lui une œuvre monumentale, toujours utilisée aujourd’hui.

Rêves Ibn Sirine de A à Z : un dictionnaire vivant des songes

Le Tafsîr al-Ahlâm, compilé au XVe siècle par al-Dârî, circule encore aujourd’hui ; on l’attribue souvent – à tort – à Ibn Sirin. En version papier ou numérique, ce recueil onirique – parfois enrichi au fil des siècles – continue d’accompagner les rêveurs, chaque jour.

Certains cherchent une interprétation des rêves de A à Z gratuit, d'autres se demandent : "Est-ce que rêver de sang en islam est un mauvais signe ?" (spoiler : pas toujours). Mais ce qui frappe, c’est que ces rêves ont traversé les siècles sans perdre leur mystère. Que vous tapiez ibn sirin interpretation des reves ou que vous soyez à la recherche du meilleur site interprétation des rêves, ce qui compte, c’est d’approcher ces songes avec sérieux… et cœur.

Et entre deux clics pour télécharger une interprétation des rêves en islam gratuit, une chose reste vraie : ce que vous avez vu cette nuit mérite peut-être plus qu’un scroll rapide. Il mérite un vrai regard. Une lecture intérieure. Un retour à l’essentiel. Parce qu’un rêve, parfois, ce n’est pas juste un rêve. C’est un appel.

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Les rêves selon Ibn Sirine : un monde de signes, de A à Z

Un rêve, parfois, c’est un frisson dans la nuit. Une image floue, une phrase étrange, une silhouette oubliée. Et puis au réveil… une question. Pourquoi ce serpent ? Pourquoi ce feu, cette chute, cette mer agitée ?

Dans l’univers musulman, l’interprétation des rêves n’est pas un simple passe-temps du matin. C’est un art sacré. Et parmi les plus grandes références, un nom traverse les siècles comme une étoile persistante dans la nuit noire : Ibn Sirine.

La tradition lui prête un dictionnaire onirique, mais aucun manuscrit signé n’est conservé.

Un abécédaire de l’invisible, où chaque rêve trouve un écho, une lecture, une intention. Allons-y. De A à Z. Mais attention, ce n’est pas une liste figée. C’est vivant, organique, parfois surprenant. Comme un rêve, justement.

A comme arbre, ablutions et anges

Arbre : rêver d’un arbre solide, feuillu, c’est souvent bon signe. Cela peut représenter une personne pieuse, un pilier dans la famille, ou une descendance honorable. Si l’arbre est sec ou brûlé, cela peut évoquer des épreuves, ou des relations fanées.

Ablutions : dans les songes, faire ses ablutions symbolise le nettoyage intérieur, une purification de l’âme. Ça peut annoncer le pardon, une réconciliation, ou la fin d’un conflit.

Anges : croiser un ange en rêve ? Frissons garantis. Chez Ibn Sirine, cela représente la vérité, la justice, la piété. Mais attention, si l’ange semble hostile ou silencieux, cela peut aussi être un rappel divin. Comme un avertissement doux, mais clair.

B comme bébé, boucher et brûlure

Un bébé, selon le contexte, c’est la pureté… ou la charge. Si on rêve d’un bébé souriant, cela peut annoncer un renouveau, un projet, ou même une vraie naissance. Mais si on se voit incapable de s’en occuper ? Cela peut parler de peurs d’échec, ou d’une responsabilité non assumée.

Le boucher évoque la mort, ou les décisions radicales. C’est une figure ambivalente. Il coupe, il tranche, mais parfois, il libère aussi.

Et la brûlure ? Les textes classiques restent muets ; certains interprètes y voient simple épreuve intérieure, sans consensus clair.

C comme chien, chute et ciel

Le chien comme le chat peut représenter un ennemi faible mais bruyant, un homme injuste ou un jaloux. S’il mord ? Méfiance. Une trahison pourrait rôder.

Tomber, faire une chute, c’est perdre pied. Cela peut symboliser un revers social, une erreur, un excès de confiance.

Le ciel, lui, c’est une tout autre vibration. S’il est ouvert, clair, c’est un message lumineux. Une élévation spirituelle, une prière exaucée. Mais s’il est noir, c’est qu’il y a une tempête intérieure. Peut-être une épreuve à venir.

D comme dents, divorce et désert

Les dents sont puissantes en symbolique. Si elles tombent ? Cela annonce parfois la perte d’un proche, ou une longévité selon la manière dont elles tombent. Oui, parfois perdre une dent peut… prolonger la vie.

Le divorce, dans un rêve, n’est pas toujours mauvais. Il peut symboliser la fin d’un attachement toxique, un changement nécessaire.

Et le désert, vaste et vide ? Il parle souvent de solitude, de quête spirituelle, ou d’un moment de vide nécessaire à la transformation.

👉 "Et si cela vous est déjà arrivé, vous aimerez sans doute lire ce que dit l’Islam sur le fait de rêver de perdre ses dents. Il y a parfois bien plus derrière une molaire envolée qu’une visite chez le dentiste."

E comme eau, épée et éléphant

L’eau, limpide et paisible, annonce la paix, la guérison intérieure, parfois même une union. Mais une eau boueuse ? Méfiance. Cela peut être signe de troubles à venir.

L’épée, c’est la force, la foi, la protection. Si on la tient bien en main, cela peut être le signe d’une victoire morale. Si on la perd, c’est peut-être qu’on doute de sa propre parole.

Quant à l’éléphant, c’est rare. Mais chez Ibn Sirine, il est parfois vu comme un roi étranger, puissant mais lointain, ou une épreuve massive à affronter.

F comme feu, fête et femme

Le feu, selon Ibn Sirine, peut être divin ou destructeur. Un feu qui éclaire, réchauffe ? C’est un signe de guidance. Mais un feu qui brûle, qui dévore ? Cela peut représenter une colère, une punition, ou un péchée non assumé.

Une fête trop bruyante peut signaler excès ou vanité ; les sources anciennes n’évoquent pas de “faux amis”

La femme, dans les rêves, peut incarner la terre, la vie, la séduction ou la foi, selon son attitude et son apparence.

G comme guerre, gâteau et grenouille

La guerre en rêve n’annonce pas forcément des conflits extérieurs. Cela peut représenter un combat intérieur, un dilemme moral.

Un gâteau, sucré et doux, est souvent un signe de prospérité, de réconfort. Mais en excès, il peut aussi parler de vanités, de désirs superficiels.

La grenouille, elle, est souvent associée à la piété. Surtout si elle est dans l’eau ou en groupe. Un peu mystique, cette image, non ?

H comme hôpital, haram et hibou

Rêver d’un hôpital peut signaler un besoin de guérison, pas seulement physique. Ça peut être une invitation à soigner son cœur, sa foi, ses liens.

Voir des actes haram en rêve ? Ça sonne comme une alerte, une piqûre de rappel.

Le hibou, cet oiseau silencieux, peut être vu comme un messager nocturne, un avertissement, ou un sage isolé.

I à M : entre intuition et mystère

Un ijâzah (permis religieux), s’il apparaît, peut annoncer une validation spirituelle. Quelque chose d’invisible mais fondamental.

Une lumière surgissant dans l’obscurité est un symbole magnifique. Elle incarne souvent la guidance divine, la vérité, ou un changement radical.

Un miroir, selon Ibn Sirine, représente l’âme, le partenaire ou le regard de Dieu. S’il est brisé ? Attention à l’orgueil, ou à une perte d’identité.

N à R : du nettoyage à la renaissance

Un nettoyage symbolise un retour à l’essentiel, un abandon des fardeaux. Ça fait du bien rien qu’en y pensant.

Une porte qui s’ouvre, c’est une opportunité, une réponse, une invitation divine. Fermée ? Peut-être une prière qui attend son heure.

Voir un roi ou être couronné en rêve ? Cela parle de reconnaissance, de responsabilité, mais aussi d’un test spirituel.

Et rêver de voir quelqu’un nu ? Là, c’est une autre vibration. Une vérité qui glisse sans prévenir. Une intimité dévoilée. Ce genre de rêve, en islam, n’a rien d’anodin.
👉 Découvrez ici ce que cela peut révéler de voir quelqu'un nu. Une lecture… qui ne laisse pas indifférent.

S à Z : serpent, tombe, zénith

Le serpent est probablement l’un des symboles les plus ambigus. Il peut représenter un ennemi rusé, mais aussi une énergie cachée. Dans l’Islam, tout dépend du contexte, de la couleur, du mouvement.

Une tombe évoque la réflexion, le deuil, la fin d’un cycle. Pas forcément lugubre. Parfois, c’est une renaissance déguisée.

Et zénith, même si rarement mentionné, peut symboliser l’élévation, le moment où la foi atteint son apogée. Un peu comme cette clarté soudaine qu’on ressent parfois sans prévenir, entre deux respirations.

Un dictionnaire vivant, pas un oracle figé

Ce que nous rappelle Ibn Sirine, c’est que le rêve n’est jamais une sentence, mais une invitation à comprendre, à ajuster, à écouter. Il faut observer son propre cœur au réveil. Se souvenir du ressenti. Du lieu. De l’heure.

Un même symbole peut varier selon la personne, le vécu, le moment. Rêver d’un lion peut être une peur ou une puissance. D’un oiseau, une fuite ou une délivrance. C’est toute la subtilité de son œuvre. Et c’est ce qui la rend si précieuse.

Les rêves, dans l’univers islamique, ne sont pas des distractions. Ce sont des dialogues. Des petites lettres glissées par l’invisible, avec ou sans timbre. Et Ibn Sirine ? C’est un peu celui qui nous aide à les déchiffrer. À leur donner du sens sans les emprisonner. À lire, relire, et toujours interpréter avec recul… et intuition.

Les livres d’Ibn Sirin : un héritage entre rêve et encre

Ibn Sirin n’a peut-être pas tout écrit de sa main. Mais son nom plane, comme une étoile qui ne s’éteint jamais. Ce qu’on lit aujourd’hui ? Ce sont des pages qui portent son souffle, même si d’autres ont tenu la plume.

Voici les recueils les plus cités. Ceux qu’on feuillette quand un rêve nous trouble, ou nous appelle :

1. Tafsîr al-Ahlâm al-Kabîr

Le Grand Livre des Rêves

C’est le plus célèbre. Une sorte de dictionnaire sacré, où chaque symbole devient une énigme douce à décoder.
On y trouve : des anges silencieux, des dents qui tombent, des éléphants, des mers agitées… Et toujours, une lueur au bout.
🕯 Ce texte a été compilé bien après la mort d’Ibn Sirin, mais l’esprit y est. Il est vivant dans chaque interprétation.

D’ailleurs, les chercheurs modernes rappellent que ce "Tafsîr al-Ahlâm al-Kabîr" a été rédigé plusieurs siècles après sa mort, probablement au XVe siècle, par un certain al-Dârî. Le nom d’Ibn Sirin y a été greffé plus tard, pour lui donner autorité. Résultat ? Un patchwork magnifique, mais composite. Un héritage fait de voix mêlées, dont certaines ne sont pas les siennes.

2. Ta'bîr al-Ru’ya

L’Interprétation des Visions

Taʿbîr al-Ru’yâ est mentionné dès le IXᵉ siècle ; son lien réel avec Ibn Sirin reste flou.
C’est plus intime. Moins organisé. Plus mystique, parfois. Comme un rêve griffonné dans un carnet usé.

3. Muntakhab al-Kalâm fî Tafsîr al-Ahlâm

L’Essentiel dans l’Interprétation des Rêves

Muntakhab al-Kalâm condense divers auteurs ; l’attribution à Ibn Sirin est probablement tardive
C’est un peu comme une boussole de poche pour explorer les nuits floues.

En vérité ?

Ce qu’on appelle “les livres d’Ibn Sirin”, ce sont des fragments, des échos, des reflets.
Certains ont été enrichis, modifiés, traduits, simplifiés. Mais tous gardent cette vibration d’origine : celle qui relie l’homme endormi… à quelque chose de plus grand.

Alors non, il n’a peut-être pas signé chaque page.
Mais chaque page, elle, le murmure encore.

FAQ sur l’interprétation des rêves selon Ibn Sirine

Comment savoir ce que signifie votre rêve selon Ibn Sirine ?

Pour interpréter un rêve avec justesse, il ne suffit pas de taper un mot au hasard sur un moteur de recherche. Ibn Sirine, grand interprète du 8ᵉ siècle, ne donnait jamais une signification figée. Tout dépend du rêveur, du contexte, de l’émotion. Alors, comment savoir ? En croisant les symboles, les ressentis et les références du dictionnaire islam des rêves. C’est là que ce type d’interprétation prend tout son sens.

Certains sites proposent une interprétation islam gratuite, avec plus ou moins de sérieux. L’idéal ? Croiser les sources, garder le cœur ouvert… et, si le rêve vous bouleverse, en parler à une personne de science reconnue.

Que dit le Coran sur les rêves selon l'interprétation d'Ibn Sirine ?

Le Coran ne donne pas un mode d’emploi des rêves, mais il regorge de récits où les songes sont porteurs de messages divins. Le plus célèbre ? Le rêve du prophète Yusuf. Ibn Sirine s’appuie énormément dessus dans son tafsir ahlam ibnou, où il distingue trois types de rêves : ceux de Dieu, ceux du soi, et ceux de Shaytan. Pour lui, certains rêves sont des signes clairs venus d’en-haut, d’autres, de simples reflets de notre inconscient. Le Coran et l’interprétation islam ne s’opposent pas, ils se complètent dans une lecture spirituelle du monde.

Que signifie rêver d'enfants selon l'islam selon Ibn Sirine ?

Voir des enfants en rêve, ce n’est jamais neutre. Ibn Sirine y voit tantôt une bénédiction, tantôt une charge spirituelle. Si l’enfant est joyeux, bien portant, cela peut annoncer une naissance, une bonne nouvelle, ou un nouveau départ. Mais un enfant triste, perdu ou malade ? Cela peut refléter une blessure intérieure ou un désir inassouvi. Dans certains cas, l’enfant représente la foi à protéger. Ce genre d’interprétation islam mérite une lecture fine, loin des générateurs automatiques qu’on voit sur certains sites.

Où trouver une interprétation islam gratuite et sérieuse ?

On en voit partout des promesses de “interprétation islam gratuit” en ligne. Mais tout n’est pas fiable. Ce qu’il faut, c’est un site enraciné dans la tradition, avec des références comme Ibn Sirine, Al-Nabulsi, ou encore le tafsir ahlam ibnou Sirine. Des sites comme Firdaous proposent justement des contenus gratuits avec un certain recul. La vraie différence ? Ce n’est pas gratuit pour être vite consommé, c’est gratuit par volonté de transmission du savoir. Et ça change tout.

Quel dictionnaire islam des rêves utiliser ?

Le dictionnaire islam des rêves n’est pas un outil magique, mais il peut être une bonne porte d’entrée. Pour être vraiment utile, il doit inclure des symboles concrets (sang, feu, animaux, etc.), des références à Ibn Sirine, et des interprétations croisées avec le Coran ou les hadiths. Il existe même des versions PDF que l’on peut télécharger en interprétation islam gratuit, notamment sur des sites spécialisés. Le format papier a son charme aussi, pour ceux qui aiment feuilleter les signes.

Que signifie rêver de sang selon l’islam et Ibn Sirine ?

Rêver de sang, c’est puissant. Ça secoue. Pour Ibn Sirine, cela peut représenter une blessure morale, un mensonge, ou une perte d’énergie spirituelle. Si le sang est versé injustement, cela parle souvent de calomnie ou d’humiliation. Mais attention : le sang islam n’est pas toujours négatif. S’il est lié au sacrifice ou à la foi, il peut symboliser une preuve de loyauté ou un engagement fort. Tout dépend de la scène. Et c’est là que l’interprétation islam prend tout son relief.

👉 "On vous détaille tout cela aussi dans notre article dédié au rêve de sang en islam : entre blessure, vérité et loyauté, ce symbole saigne rarement pour rien."

Quel est le meilleur site d’interprétation des rêves islamiques ?

Il n’existe pas de “meilleur site” universel pour interpréter les rêves en islam. Certains proposent des contenus inspirés d’Ibn Sirine ou d’Al-Nabulsi, avec plus ou moins de sérieux. Mais attention : entre copier-coller hasardeux, traductions bancales et raccourcis dangereux, mieux vaut garder l’esprit critique allumé. Le plus sage ? Se tourner vers des sources enracinées dans la tradition, écrites avec humilité. Un bon site ne vous fait pas peur. Il vous fait réfléchir.

Où télécharger une interprétation islam gratuite en PDF ?

Beaucoup cherchent aujourd’hui à télécharger une interprétation des rêves en islam, en PDF, pour lire tranquillement à leur rythme. On en trouve sur certains forums ou sites spécialisés, parfois même traduites en français. Mais méfiance : certaines versions sont incomplètes, mal traduites ou trop simplifiées. Le mieux ? Choisir un texte qui cite ses sources, avec l’arabe original ou une version bilingue. Et fuir les présentations trop tapageuses. Ce genre d’ouvrage, ça ne se “consomme” pas. Ça se lit lentement, comme on déplie un secret.

Que signifie Firdaous dans l’interprétation en islam des rêves selon Ibn Sirine ?

Dans l’univers des songes, rêver du Firdaous – le plus haut degré du paradis – n’est jamais anodin. Selon Ibn Sirine, cela peut symboliser une récompense spirituelle, une élévation de l’âme, ou la promesse d’un appel divin. C’est souvent le reflet d’une foi profonde, d’un cœur sincère ou d’une quête intérieure qui s’aligne. Voir le Firdaous en rêve, ou se sentir transporté vers lui, peut aussi signaler une connexion forte à l’invisible, comme si une porte céleste s’ouvrait l’espace d’une nuit. Ce type de rêve ne doit jamais être pris à la légère : il mérite réflexion, gratitude… et parfois, une transformation de vie.

Que signifie "tafsir ahlam ibnou sirine"?

Tafsîr veut dire : interprétation, commentaire.
Ahlâm : vos rêves, vos nuits secrètes.
Ibnou Sirine : l’érudit du VIIIᵉ siècle, « fils de Sîrîn ».

Donc tafsir ahlam ibnou sirine = « Interprétation des rêves selon Ibn Sirin ».
Un titre-boussole, un vieux dictionnaire onirique.
Petite nuance : le recueil conservé date du XVe siècle, pas de sa main.

L’interprétation des rêves en islam, ce n’est pas une science figée.

Ce n’est pas froid. C’est vivant. C’est subtil. C’est un art ancien, où chaque symbole devient un souffle, un reflet, une alerte douce ou une main tendue.

Ibn Sirine n’était pas devin. Juste un homme sincère. Un cœur qui savait écouter. Il a compris, très tôt, que derrière une dent qui tombe, une silhouette inconnue ou un ciel qui s’ouvre… il y avait quelque chose à entendre. Pas une vérité brute. Mais une vibration. Une invitation à avancer.

Vous avez rêvé d’un roi ? d’une chute ? d’un incendie soudain ? Ne vous arrêtez pas à une phrase piochée sur Internet. Allez plus loin. Ouvrez un vrai recueil. Un vrai texte. Prenez le temps de comprendre avec justesse, pas avec panique.

Le Tafsîr Ahlâm attribué à Ibn Sirine circule aujourd’hui en plusieurs versions. Certaines sont sérieuses, d’autres bricolées. Mais si vous en trouvez une bien traduite, bien sourcée, gardez-la précieusement. Ce genre de lecture ne se survole pas. Il se savoure. Il se médite.

Ce n’est pas une suite de mots. C’est parfois une réponse. Une lumière. Une promesse presque murmurée. Peut-être, qui sait, un éclat du Firdaous. Ce paradis qu’on ne voit jamais clairement, sauf… entre deux mondes.

NB : 

Ibn Sirin reste la boussole, mais ses livres ne sont pas “de sa main” : le Tafsîr al-Ahlâm al-Kabîr que l’on feuillette aujourd’hui est une compilation du XVe siècle réalisée par al-Dârî, à partir de chaînes de transmission orales et de notes plus anciennes 

Les chercheurs modernes – John C. Lamoreaux en tête – rappellent que les premiers recueils d’onirocritique circulaient déjà anonymement au IXᵉ siècle et qu’on a ensuite « collé » le nom d’Ibn Sirin pour garantir l’autorité du texte. Résultat : plusieurs versions coexistent, certaines gonflées de symboles venus d’autres maîtres (Ibn Shâhîn, al-Nabulsi).

Concrètement ?

  • Les sens “brûlure = honte” ou “fête bruyante = faux amis” ne figurent pas dans les manuscrits canoniques ; ce sont des extrapolations populaires.
  • Chaque symbole varie selon la langue, l’époque, la région ; il faut toujours recouper avec le contexte personnel du rêveur.
  • Les PDF gratuits en ligne mélangent souvent différents auteurs ; vérifiez qu’ils citent le texte arabe d’origine, pas une traduction marketing.

Bref, prenez ces dictionnaires comme des pistes, pas des verdicts gravés. Pour une lecture rigoureuse, retournez à la version critique arabe ou consultez un savant qualifié ; la nuance fait la différence.

À propos de l’autrice

Diane Lencre, rédactrice pour Rose La Lune Paris, écrit comme on souffle un vœu à la lune. Guidée par les cycles lunaires et portée par une passion sincère pour le bien-être, elle partage des mots de douceur, d’inspiration et de tendresse pour éclairer les chemins intérieurs.

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Diane les lit tous… et prend toujours le temps d’y répondre.

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