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Qui est Edward Bach?
PAR DIANE LENCRE
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Parlons d’Edward Bach, mais pas à la façon d’un dictionnaire. Non. Parlons de lui comme on parlerait d’un vieil ami un peu étrange, un peu lumineux. Un homme qui aurait pu être médecin classique toute sa vie, mais qui a décidé un jour que les plantes avaient quelque chose à dire. Et que leur silence pouvait soigner.
Un médecin… qui écoutait les fleurs
Edward Bach, c’est ce médecin britannique né en 1886, formé à la rigueur de la médecine d’Oxford. Il aurait pu en rester là : blouse blanche, stéthoscope, consultations au cordeau. Mais non. Il a bifurqué. Comme on bifurque dans un sentier qui sent la rosée.
Il voyait bien que ses patients rechutaient. Encore et encore. Il se disait que soigner le corps ne suffisait pas. Qu’il fallait aller plus loin, plus doux, plus subtil. Il avait cette intuition : et si les émotions mal digérées étaient les vraies coupables ?
Et voilà. Edward Bach ne s’est plus contenté de soigner les organes. Il a commencé à chercher ce qui ronge l’âme.
Le déclic : la maladie comme reflet d’un conflit intérieur
Bach pensait que la maladie n’était pas une fatalité. Pas un simple virus ou une cellule paresseuse. Pour lui, c’était un désalignement. Un truc entre qui on est profondément et ce qu’on vit tous les jours. Une rupture entre l’âme et la personnalité.
Ça vous parle, ça ?
Comme si votre corps criait ce que votre cœur ne veut plus taire. Un mal de dos qui est peut-être juste une lassitude qu’on n’écoute plus. Un eczéma qui dit “j’en peux plus de tout retenir”. Oui, Bach pensait que l’émotion non exprimée pouvait ronger de l’intérieur.
Et il s’est mis à chercher un remède. Pas un médicament. Pas une pilule. Un équilibrant. Quelque chose de vivant, qui redonne à l’âme sa place.
Des fleurs, du silence et de l’intuition
C’est là que tout devient un peu magique.
Edward Bach part dans la nature. Il observe. Il ressent. Il goûte*. Il écoute. Il laisse tomber les microscopes pour écouter les plantes sauvages. Il dit que chaque fleur a une vibration émotionnelle. Une fréquence qui peut venir réaccorder l’âme humaine.
Ça paraît fou ? Ça l’est un peu. Mais c’est aussi d’une cohérence bouleversante.
Imaginez : une personne rongée par la peur. Bach trouve une fleur qui pousse seule, sur une falaise, dans le vent. Et il sent que cette fleur contient une force. Une sorte de confiance organique. Il en fait une essence. Il l’appelle Rock Rose, pour ceux qui paniquent.
Et ainsi de suite.
38 émotions, 38 élixirs
Pas 37. Pas 40. Trente-huit. Edward Bach va identifier 38 états émotionnels principaux. De la jalousie à la nostalgie, de la solitude à l’impatience, du découragement au manque de confiance. Pour chacun, il découvre une fleur.
Et il crée ce qu’on appelle aujourd’hui les Fleurs de Bach. Des élixirs floraux, très doux, à prendre en gouttes. Pas pour endormir les émotions. Pour les traverser. Pour les réharmoniser.
C’est ça qui est beau avec Bach. Il ne cherche pas à supprimer les émotions. Il ne les juge pas. Il dit simplement : “Tu as peur ? D’accord. Mais tu peux aussi retrouver ton courage. Et cette fleur peut t’y aider.”
Il ne s’agit pas d’être parfait. Il s’agit de se retrouver. De redevenir aligné.
Une méthode simple, mais pas simpliste
Pas besoin de recettes à rallonge. Pas besoin de diagnostics tordus. Bach voulait que sa méthode soit accessible à tous. Pour lui, l’intuition humaine est plus puissante qu’un manuel.
Vous êtes triste ? Vous sentez quelle fleur vous attire. Vous avez un mot qui vous revient ? Vous cherchez. Vous vous écoutez. Vous vous reconnectez.
C’est une médecine du ressenti, pas du raisonnement.
Et franchement, dans ce monde saturé de calculs, ça fait un bien fou.
Une vision humaniste avant l’heure
Edward Bach est mort jeune. En 1936. À seulement 50 ans. Mais il a laissé derrière lui une philosophie vibrante. Une idée forte : l’humain est un être émotionnel. Et il mérite une médecine qui honore cette dimension-là.
Il croyait que chacun a en lui un potentiel lumineux. Que les maladies sont souvent des rappels à l’ordre. Des invitations à se réaligner avec ce qu’on est vraiment.
Et ça, même aujourd’hui, c’est révolutionnaire.
Et aujourd’hui, ça sert à quoi tout ça ?
Les Fleurs de Bach, on les retrouve partout. En flacon. En roll-on. En spray. Pour enfants, adultes, animaux même. On les utilise pour traverser un deuil, apaiser un stress, préparer un accouchement, gérer une rupture. Ou juste pour calmer ce fond d’agitation qu’on traîne sans savoir d’où il vient.
Et ça ne fait pas de miracle.
Mais ça fait souvent du bien. Comme une main posée sur l’épaule. Comme une voix douce qui dit “respirez”. Comme un jardin qui vous murmure : “Tu peux traverser ça”.
Ce que ses détracteurs lui reprochent
Une méthode sans preuves scientifiques
C’est le reproche numéro un. Bach n’a jamais mené d’essais cliniques. Pas de double aveugle. Pas de protocole en laboratoire. Juste son ressenti, son intuition, ses longues promenades dans la nature. Et ça, pour les scientifiques “durs”, c’est difficilement acceptable.
Ils disent que ses élixirs n’ont aucune efficacité prouvée au-delà de l’effet placebo. Que ce sont juste quelques gouttes d’eau florale dans de l’alcool. Qu’aucune molécule active n’est mesurable. Rien de “palpable”. Rien de “quantifiable”.
Et dans un monde qui adore les chiffres, ça coince.
Une vision trop “magique” de la santé
Autre critique : Bach aurait idéalisé les émotions. Pour lui, la peur, la jalousie, la tristesse... sont des déséquilibres à réharmoniser avec une vibration florale. Un langage poétique, certes, mais jugé trop ésotérique par ses opposants.
On l’accuse parfois de psychologiser à l’excès la maladie. De dire que si l’on tombe malade, c’est parce qu’on s’est éloigné de son “chemin d’âme”. Que ce serait une sorte de faute spirituelle. Et ça, certains y voient une forme de culpabilisation déguisée.
L’absence de validation médicale
Pour la majorité des médecins conventionnels, les Fleurs de Bach ne sont pas un traitement. Elles ne remplacent ni un diagnostic, ni un suivi médical, ni un traitement médicamenteux.
Et ils ont raison de le rappeler. Parce qu’il y a eu des dérives. Des gens qui ont voulu tout soigner avec des fleurs, en oubliant que le corps, parfois, a besoin d’un antibiotique ou d’un IRM. On a vu des personnes abandonner leur traitement, pensant que quelques gouttes de Mimulus suffiraient à guérir un cancer. Et là, c’est dangereux.
Bach lui-même, pourtant, n’a jamais prôné cela. Il voulait une approche complémentaire, jamais une substitution.
Un business qui dérange
Dernier point : le marché des élixirs floraux représente aujourd’hui des millions d’euros. Certains y voient un filon. Des critiques disent que l’on vend très cher... de l’eau dans de l’alcool. Qu’on a emballé un concept poétique dans un joli flacon, pour faire rêver les angoissés.
Et c’est vrai que toutes les marques ne se valent pas. Que certaines surfent sur la mode du bien-être sans respecter l’esprit original d’Edward Bach. Là encore, discernement obligatoire.
Mais malgré toutes ces critiques, les élixirs de Bach traversent les décennies. Ils ne se posent pas en vérité. Ils proposent un autre regard. Une invitation à l’écoute intérieure. Et pour beaucoup, ça change tout.
Un lien naturel avec Rose La Lune
Chez Rose La Lune, on comprend ça. Ce lien entre émotions subtiles et nature vibrante. On aime ces médecines douces, pas molles. Celles qui caressent mais ne fuient pas l’intensité. On croit au langage secret des plantes. À leurs messages cachés. À leur poésie.
Et Edward Bach, c’était un poète de la santé. Un amoureux du vivant. Quelqu’un qui écoutait la pluie tomber sur les feuilles comme d’autres écoutent les battements d’un cœur.
Alors oui, ses élixirs ont un parfum d’autrefois. Mais ils résonnent encore. Ils rappellent qu’on peut se soigner en se reconnectant. En se regardant en face, mais avec tendresse.
Et ça, ce n’est pas passé de mode.
FAQ
Quelle est l'histoire d'Edward Bach ?
On pourrait dire qu’il était médecin. Mais ce serait trop court. Edward Bach, c’est un homme qui a eu soif d’âme, même dans un monde médical encore très cartésien. Né en 1886 en Angleterre, dans le Warwickshire, il commence par suivre une voie classique : études de médecine à Birmingham, puis au prestigieux University College Hospital de Londres. Il y excelle, bien sûr. Mais il sent, très tôt, que le corps n’est qu’une partie de l’histoire.
Il travaille avec les bactéries, s'intéresse à la flore intestinale, et met au point des “vaccins” naturels appelés nosodes. Mais plus il avance, plus il ressent qu’il manque quelque chose. Quelque chose d’invisible mais fondamental : l’émotion, le vécu, l’état intérieur de la personne. Il commence alors à explorer une nouvelle idée : et si nos déséquilibres émotionnels étaient à la racine de beaucoup de maux ?
C’est là que son virage s’amorce. Il quitte Londres, laisse les blouses blanches, part marcher dans la campagne galloise, observe les fleurs, les arbres, les vibrations de la nature. Il les goûte, les presse, les infuse au soleil… Il cherche une réponse plus subtile, plus fine, plus respectueuse du lien entre l’âme et le corps.
Qui a inventé les fleurs de Bach ?
C’est bien Edward Bach lui-même, dans les années 1930. Pas une équipe, pas un labo. Juste lui, son ressenti, ses observations, et sa foi dans la nature. Il découvre que certaines fleurs sauvages ont des vertus vibratoires capables de rééquilibrer nos états émotionnels. Tristesse, peur, impatience, colère, indécision… chaque état trouve sa fleur.
Il en sélectionne 38, avec une précision de poète. Pas pour “soigner” au sens strict. Mais pour accompagner, apaiser, réharmoniser l’émotion à la source du trouble. On ne traite pas le mal de tête avec une fleur. Mais on traite peut-être l’agitation intérieure qui le provoque.
Qui est Monsieur Bach ?
C’est ce même Edward Bach, un homme à la fois rationnel et mystique, médecin et chercheur, mais aussi promeneur, cueilleur, intuitif. Ce n’est pas un “gourou”, pas un théoricien de salon. C’est quelqu’un qui a écouté la nature et les gens, et qui a osé dire : “je crois qu’on peut faire autrement.” Il ne voulait pas breveter ses découvertes. Ni créer une élite. Il souhaitait que tout le monde puisse accéder à ses élixirs, en les préparant même soi-même.
Son rêve ? Une médecine simple, douce, accessible, respectueuse de l’humain dans sa globalité. Une médecine de la joie retrouvée, de la paix intérieure. Pas une médecine de la peur.
De quoi est mort Edward Bach ?
Il est mort en 1936, à seulement 50 ans. D’un cancer, selon les archives. Mais certains disent qu’il était épuisé, usé par une vie intense et sensible, émotionnellement engagée, à contre-courant de son époque. Il a d’ailleurs confié peu avant sa mort qu’il sentait avoir accompli sa mission, et que tout ce qu’il avait à transmettre était prêt.
Il ne laisse pas une armée derrière lui. Il laisse des flacons, des idées, des graines, et une vision du soin encore incroyablement moderne. Ce qu’il a transmis continue à vivre dans les mains de ceux et celles qui préparent ses fleurs, dans les âmes de ceux qui les utilisent, dans les mots doux qu’on s’offre parfois en buvant quelques gouttes au creux de la langue.
* Quand on dit qu’Edward Bach “goûtait” les plantes, c’est une image. Aucun texte historique ne confirme qu’il les mangeait ou les mettait systématiquement en bouche. Il les observait, les pressait, les infusait... Il écoutait leur énergie, plus que leur saveur. Alors disons qu’il goûtait avec l’âme. Pas avec la langue.
À propos de l’autrice
Diane Lencre, rédactrice pour Rose La Lune Paris, écrit comme on souffle un vœu à la lune. Guidée par les cycles lunaires et portée par une passion sincère pour le bien-être, elle partage des mots de douceur, d’inspiration et de tendresse pour éclairer les chemins intérieurs.
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Diane les lit tous… et prend toujours le temps d’y répondre.
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